| NEVER ENDING TALE |
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 follow me in the wood — Ysak&Anise.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Auteur Message
Anise R. O'Maley Anise R. O'Maley
p r o d i g e

Date d'inscription : 15/07/2009
Nombre de messages : 868
● APPARTENANCE : Prodige
● VIE PRIVÉE : Célibataire
● ÂGE : 19 ans
● DISPONIBILITÉ : Nop' :(


FEUILLE DE ROUTE
● AFFINITÉS
:
● PROFESSION: Etudiante

follow me in the wood — Ysak&Anise. Vide
MessageSujet: follow me in the wood — Ysak&Anise.   follow me in the wood — Ysak&Anise. EmptyVen 17 Juil - 3:46

    follow me in the wood — Ysak&Anise. Vcw7ck follow me in the wood — Ysak&Anise. Iconemmawatsonred6
      YSAK K. LAURENS & ANISE R. O'MALEY.
      CENTRAL PARK, EARLY IN THE MORNING.



    En se levant ce matin-là, Anise ne se sentit absolument pas différente de tous les autres : elle était complètement endormie, manquait cruellement de sommeil, et souffrait d'un mal de tête atroce. Son premier geste fut d'avaler un médicament contre son dernier mal, buvant à même la bouteille de coca-light qu'elle posait chaque soir à côté de son lit. Elle s'assit finalement sur ce dernier, extatique, tentant de comprendre le cauchemar récurrent qui la hantait chaque nuit. Néanmoins, malgré ce qui était devenu presque un rituel chez elle, sa réflexion ne servit strictement à rien et elle se résigna à s'occuper, jetant un regard sur l'horloge de son ordinateur, qui restait toujours allumé. Six heures trente, et le soleil était déjà éblouissant. La journée n'était pas encore perdue.

    Elle fila sous la douche, laissant l'eau chaude détendre les muscles de son dos un à un, et n'y sortit qu'à regret, mais par considération pour Zéké et sa soeur, qui lui offraient déjà le gîte et le couvert chaque jour. Il serait stupide de les laisser sans eau chaude, en plus de ça. Elle jugea encore une fois de l'anormale chaleur matinale, et se décida finalement pour un short de sport noir, dont une bande bleu cassé striait chacun des côtés, ainsi qu'un débardeur noir. Hésitante, elle prit tout de même un léger gilet, se méfiant du temps si changeant de NY. En passant dans la cuisine, elle remarqua que tout était encore rangé : Ezékiel dormait sûrement encore. Il n'était pas insomniaque, lui. Elle piocha une pomme dans la panière de fruits et en croqua un bout tout en ouvrant silencieusement la porte de l'appartement dans lequel elle habitait depuis quelques temps.

    Anise n'aimait pas particulièrement prendre le métro le matin, mais elle se résigna à l'emprunter à la vue de la distance qui la séparait de Central Park, qui était son lieu de prédilection pour les joggings matinaux. Ce furent vingt minutes qu'elle passa dans les tréfonds des souterrains new-yorkais, et elle étouffa un soupir de soulagement dès qu'elle en sortit. Devant elle s'étendaient les pelouses immenses de Central Park, ses lacs artificiels, ses arbres majestueux. Même la fin du monde n'avait pu empêcher les hommes de créer la nature au milieu de la ville, et cette dernière devait sûrement être même encore plus féérique que celle d'antan, bien que la jeune fille ne doute pas que le soleil éclatant se reflétant sur l'eau calme des lacs n'ai pas un rapport avec le sentiment d'euphorie qui l'envahit lorsqu'elle contempla son terrain de jeu préféré.

    Le début de la course fut intense. La jeune fille sentait tous ses muscles se contracter, pousser, tirer, pour lui permettre d'enjamber rapidement les nombreux sentiers qui pénétraient jusque dans les tréfonds du parc. Elle se sentait libre, oubliait complètement ses soucis, ses cauchemars, "le stress des exams", tout passait en arrière plan & elle ne sentait plus que le vent qui soulevait ses cheveux lâchés, caressant sa peau alors qu'elle accélérait encore. Elle tentait de tenir sa respiration la plus régulière possible. Après tant d'années passées dans des foyers qui l'insupportaient, elle avait appris à passer le temps en explorant les alentours, et les courses dans Central Park étaient monnaie fréquente pour elle depuis un long moment. Une fois, ne supportant plus l'ambiance de son foyer d'accueil, elle avait même dormi sur l'un des bancs du parc. Elle n'avait alors que quatorze ans, et n'importe quoi aurait pu lui arriver. Mais à cette époque, personne n'était là pour s'en soucier. Surtout pas elle.

    Anise discerna une silhouette familière sur le chemin qu'elle empruntait, et ne tarda pas à la rejoindre. Ysak. Ce jeune homme de 17 ans avait croisé sa route à peine quelques semaines plus tôt, et ils n'avaient jamais vraiment eu l'occasion de se voir en dehors de leurs joggings matinaux qu'il leur arrivait parfois de partager. De ces derniers, elle n'avait pas appris grand chose mais n'en avait pas non plus demandé : d'un naturel timide, elle s'était néanmoins tout de suite sentie rassurée en présence du jeune homme. La plupart du temps, ils se contentaient de courir, intervenant parfois sur les éléments du paysage ou un évènement d'intérêt mondial, mais ça n'allait jamais très loin. Elle n'osait pas demander, et était également effrayée qu'il lui pose également des questions par la suite. Elle détestait parler d'elle : d'abord parce qu'elle s'en souvenait à peine, souffrant d'amnésie partielle, et ensuite car les souvenirs qu'elle en gardait n'étaient absolument pas joyeux.

      « — Tu es debout tôt. »

    Une simple affirmation, qui voulait également signifier « bonjour ». Elle lui adressa un léger regard, elle-même dépitée en se rendant compte qu'elle n'était pas capable de commencer une conversation correctement, et mit cela sur le compte de sa timidité maladive. Elle ne se sentait complètement à l'aise avec personne... Elle conditionna son rythme de course à celui du jeune homme, attendant une réponse. Jusqu'à présent, il lui en avait toujours donnée une, comme s'il acceptait de partager ce moment avec elle par les mots qu'il prononçait.
Revenir en haut Aller en bas
Ysak K. Laurens Ysak K. Laurens
p r o d i g e

Date d'inscription : 15/07/2009
Nombre de messages : 790
● APPARTENANCE : Prodiges
● VIE PRIVÉE : Célibataire
● ÂGE : 17 ans
● DISPONIBILITÉ : Non xD


FEUILLE DE ROUTE
● AFFINITÉS
:
● PROFESSION: Étudian - Serveur dans un café.

follow me in the wood — Ysak&Anise. Vide
MessageSujet: Re: follow me in the wood — Ysak&Anise.   follow me in the wood — Ysak&Anise. EmptyVen 17 Juil - 5:07

    Un bruit étrange résonnait dans l'appartement que les parents d'Ysak lui avait donné. Oui, une bruit bien étrange. Ce bruit, pour être plus précis semblait venir de la chambre. Pire, d'Ysak lui-même ! En fait, si l'on prêtait une oreille attentive... On pourrait presque dire... que c'était un grognement. Oh ! Mais c'était bel et bien un grognement. Mais ce grognement était une réponse, une réponse à ce, pour reprendre une citation d'Ysak, « ...foutu de fils de **** de réveil ! ».

    Car son réveil sonnait l'heure de son réveil, soit 6h00 du matin. Pour Ysak se levait-il si tôt ? Car c'était à cet heure là que ses rêves se... transformaient. Et il avait pris l'habitude d'éviter ces « transformation de rêves » comme la peste. Et le meilleur moyen ? Se lever avant qu'ils n'apparaissent ! Et c'est ce qu'il fit ce matin aussi. Il finit par arrêter de grogner et d'appuyer sur le bouton « Off » du réveil et s'assit sur le rebord du lit. Il mit quelque minutes pour se remémorer son rêve... Car un de ses « rêve » était intervenu beaucoup plus tôt que prévu. Il essaya de se concentrer en vain. Cela ne lui revenait pas. Il soupira. Il savait que cela alait lui revenir en temps et lieux, dans un espèce de « flash » comme il les appellait.

    Il décida de commencer par se faire un bon petit-déjeuner car, après tout, n'était-ce pas le repas le plus important de la journée ? Il ouvrit ses armoires et eut un intense moment de réflexions. Mais que manger ? Il eut alors une idée, ferma l'armoire, ouvrit le réfrigirateur et sortit les oeufs. Mmh, de bons oeufs ! Il les fit brouillé et commença à les manger accompagnés de bacon. Miam ! Il mangea, puis, après, il trouva qu'il sentait légèrement trop la graisse. Un peu moins appétisant tout à coup.

    Il sauta donc dans la douche ! Le temps de se laver dans de l'eau chaude, vous savez, le genre de température qui transforme la salle de bain en sauna ? Et bien c'était celle là utiliser ce matin. Il laissa l'eau lui rougir la peau légèrement avant de sortir. Là il pris bien soin de se rase, ne se coiffa pas, puisqu'il s'en allait courir, il ne fit que mettre ses cheveux en désordre. Puis se dirigea vers son garde-robe.

    Son garde-robe était en fait une pièce à peu près aussi grande que sa chambre. Il y avait de tout, des complet Versace aux T-shirt venant de chez Wal-Mart, il y avait vraiment de tout. Il décida de s'habiller assez simple, des pantalons de sport adidas et une camisole de la même marque, tout d'une couleur bleu marine avec des lignes blanches, et se mit un bandeau ainsi que des bracelets blanc. Puis, il regarda l'heure 6h50. Il avait juste le temps de se rendre au parc à pied et de faire sa course pendant... une heure et demi environ ? avant que le gros des joggeur arrivent.

    Il laça ses chaussure de course et pris son ascenseur personnel (Oui, ses parents avaient vraiment beaucoup d'argent) pour se rendre dans le hall et le traversa en vitesse pour sortir dans la rue. Il respira un bon coup et se mit en mode marche rapide jusqu'a Central Park. Il s'arrêta à l'entré du parc, sous une petite arche de pierre qui recouvrait le chemin et commença à s'étirer. C'était une des cinq astuces pour ne pas avoir mal partout quelques jours après un exercice physique.

    Puis il commença, quelqu'un ne pratiquant pas la course aura jurer qu'il ne courait mais, mais qu'il bondissait, ou pis, qu'il volait, mais Ysak courait, il commencait toujours sa course par un bon sprint ultra rapide. Après 10 minutes il ralentit la cadence et commença à jogger plus tranquillement, il ajusta son souffle à sa nouvelle vitesse quand il sentit quelqu'un se faufiler à côté de lui.
      « — Tu es debout tôt. »
    Il eut un sourire qui s'afficha automatiquement sur son sourire, mais il connaissait bien cette voix ! Enfin, bien connaître c'était exagérer un tout petit peu, il n'avait qu'un peu parler avec Anise lors de ses fréquents jogging matinaux, ils se croisaient de plus en plus souvent ces matins-ci et, soudainement, Ysak décida d'essayer de briser la timidité que cette jeune femme avait à son égard, il avait beau être intimidant, il n'en était pas moins sympathique !
      « — Je me lève vers 6h00 la plupart du temps ! Toi aussi tu es debout tôt ce matin, d'habitude je ne te croise que vers la fin de ma course. Insomnie ? »
    Il s'avança un peu et pivota pour se trouver face à elle, tout en continuant à courir par en arrière, évidement, il scruta son visage qui semblait toujours aussi... gêné ? Ahlala, il eût un petit sourire triste car il pensait qu'après tout ce temps à avoir couru ensemble, il aurait peut-être réussis à percer un peu sa carapace, mais il lui semblait qu'il ne faisait que commencer à voir qui elle était après toute ces... heures à courrir ensemble ! Mais... Il réalisa avec consternation que la jeune femme était comme un iceberg, il ne voyait que la surface, mais il y avait beaucoup plus à découvrir en dessous.
Revenir en haut Aller en bas
Anise R. O'Maley Anise R. O'Maley
p r o d i g e

Date d'inscription : 15/07/2009
Nombre de messages : 868
● APPARTENANCE : Prodige
● VIE PRIVÉE : Célibataire
● ÂGE : 19 ans
● DISPONIBILITÉ : Nop' :(


FEUILLE DE ROUTE
● AFFINITÉS
:
● PROFESSION: Etudiante

follow me in the wood — Ysak&Anise. Vide
MessageSujet: Re: follow me in the wood — Ysak&Anise.   follow me in the wood — Ysak&Anise. EmptyVen 17 Juil - 5:57

    Anise s'était préparée à dire une phrase construire complètement, avec plusieurs adjectifs décrivant son sentiment à propos du fait de se lever tôt et d'admirer Central Park comme elle le faisait depuis dix bonnes minutes, mais Ysak avait pivoté pour se retrouver en face d'elle et avait posé son regard sur elle. D'abord, elle fut terriblement gênée de cet intérêt soudain. Pas simplement la question, mais le regard. Elle supportait très mal qu'on la regarde avec insistance. Ensuite, ce fut le bourdonnement significatif qu'elle connaissait si bien. « ... carapace ... » fut tout ce que la jeune fille put distinguer parmi les pensées virevoltantes du jeune homme. Néanmoins, cela suffit. Déboussolée, elle faillit trébucher, se rattrapa de justesse et piqua un fard encore plus gros avant de bégayer inutilement quelques mots.

      — Désolée, hm... Ouais, 'somnie...

    Il pensait exactement comme tous les autres... Elle se sermonna. Elle avait choisi elle-même cette situation, celle de ne jamais s'attacher pour ne jamais souffrir, de ne jamais dévoiler la vérité pour ne pas brusquer encore plus celle qu'elle était devenue. Ne pas parler de son passé dont elle-même ne saisissait pas tous les passages, et surtout dissimuler son don qu'elle maudissait la plupart du temps mais dont elle se sentait finalement indissociable. Elle reprit pied à la réalité, se concentrant quelques secondes sur le chemin légèrement rocailleux qu'ils exploraient maintenant. Son visage lui donnait moins chaud, mais elle attendit néanmoins de ralentir légèrement son rythme cardiaque avant de dire quoique ce soit.

    Elle n'était jamais très douée, dans les conversations, sauf quand elle se sentait complètement en confiance avec quelqu'un, ou qu'elle s'autorisait à s'abandonner. Peu de personnes réussissaient à la définir autrement que comme l'avait fait Ysak en pensées. Elle avait toujours une carapace, une aura de mystère qui l'entourait. Qui connaissait le ton de son rire, son vrai, celui qui venait du plus profond de son coeur, qui pouvait comprendre la détresse dans laquelle elle était et dont elle avait fait son quotidien ? Personne. Mais, encore une fois, elle ne pouvait se blâmer qu'elle-même de cette retraite sociale qu'elle s'était elle-même forgée.

    Finalement, une conclusion parvint à l'esprit d'Anise. Etait-elle forcée de parler ? N'y avait-il pas d'autre moyen de communiquer ? Elle se sentait, bien que mal à l'aise lorsqu'il posait son regard sur elle, euphorique et malicieuse avec le jeune homme, sans oser engager la conversation à cause de sa timidité, mais ils partageaient un même loisir, et elle songea soudain au bonheur que la course lui provoquait, et à celui qui devait être provoqué chez Ysak.


      — Que penses-tu d'une course ? Le parc nous appartient, il n'y a presque personne. Pas de point d'arrivée, juste... courir jusqu'à n'en plus pouvoir, tu vois ?

    Déjà, des éclairs de malice traversaient son regard. Elle ne put finalement pas attendre la réponse du jeune homme, trop pressée de mettre en oeuvre ce qu'elle projetait : courir encore et encore, se faufiler entre les arbres du parc comme si rien ne pouvait l'arrêter. Après tout, elle ne doutait pas qu'il la suive. Elle l'imaginait déjà, courant derrière elle sans se départir de son éternel sourire contagieux, en la rattrapant avec (beaucoup trop de) facilité. Elle esquiva quelques cailloux, coupa un sentier par l'herbe, et s'engouffra dans ce qui semblait être une forêt miniature — NY était définitivement fantastique ! Les rayons du soleil, bien que moins insistants, filtraient parfaitement à travers les feuilles des arbres qui entouraient la jeune fille. Elle ralentit légèrement, histoire de ne pas se prendre un arbre contre le nez, et ralentit finalement en jetant un regard en arrière, à la quête d'Ysak.

Revenir en haut Aller en bas
Ysak K. Laurens Ysak K. Laurens
p r o d i g e

Date d'inscription : 15/07/2009
Nombre de messages : 790
● APPARTENANCE : Prodiges
● VIE PRIVÉE : Célibataire
● ÂGE : 17 ans
● DISPONIBILITÉ : Non xD


FEUILLE DE ROUTE
● AFFINITÉS
:
● PROFESSION: Étudian - Serveur dans un café.

follow me in the wood — Ysak&Anise. Vide
MessageSujet: Re: follow me in the wood — Ysak&Anise.   follow me in the wood — Ysak&Anise. EmptyVen 17 Juil - 23:44

    Ce n’était pas dans ses habitudes, et il le savait, de « s’attaquer » à quelqu’un de la sorte… Mais avec Anise, c’était différent. Il se sentait de plus en plus poussé à la connaître, à apprendre qui elle était, à déterrer l’iceberg quoi ! Enfin, il continua à courir de reculons tous en la regardant avec son regard profond, inconscient du malaise que cela provoquait chez son amie de jogging.
      « — Désolée, hm... Ouais, 'somnie... »
    Il lui fit un petit sourire en coin, elle faisait de l’insomnie ? À son âge ? Haha elle n’allait pas l’avoir avec ce coup là ! Il savait que ce n’était que lorsqu’on avait de gros problèmes que l’insomnie survenait, ou quand on la provoquait, comme dans le cas d’Ysak.
      « — Allez avoue ! T’as pris trop de chocolat hier ! Ou du café ! Ou autre substance énergétique ? »
    Il aimait bien taquiner les gens, c’était dans son habitude, il espérait seulement qu’elle n’allait pas être vexé de ses commentaires et qu’elle allait lui répondre, qui sait, en riant ? Il lui fit un petit sourire qui se voulait… timide et repris la course dans un silence à peu près parfait, seule les roches qu’ils accrochaient par ci par là faisait de léger bruit en rebondissant sur la route de terre.

    Et ça lui revint. Qu’est-ce qui lui revint, son rêve bien sur, sa vision, son « peut-être » lui revint en mémoire au moment même où Anise décida de courir, de le défier dans un sprint contre la montre. Il ne l’entendit pas, évidemment, et alors qu’elle se mettait à courir de toute ses forces dans la forêt sans jeter un regard à l’arrière, Ysak resta debout, le regard vide, intangible. Il n’était plus… ici.

    Puis, soudain, dans un virevoltant flash d’image saccadé et se succèdent avec un sens précis, il vit ce qui pouvait se passer. Et ce qui allait surement se passer… S’il restait ici. Sa vue revint brusquement au monde normal et il sursauta. Où était donc Anise ? Il tourna sur lui-même et, horrifié, il se souvient de ses dernières paroles.
      « — Que penses-tu d'une course ? Le parc nous appartient, il n'y a presque personne. Pas de point d'arrivée, juste... courir jusqu'à n'en plus pouvoir, tu vois ? »
    Oh merde. Il n’avait plus grand temps. Il allait devoir la retrouver avant que… cela se produise. Et il se mit à courir. Plus vite qu’au début, plus vite que jamais il n’avait couru en fait. Il dépassa les arbres, grimpa sur un et, enfin, finit par l’apercevoir. Elle semblait le chercher du regard. Il sauta de l’arbre et se dirigea vers elle. Il lui sourit.
      « — Mais ça va pas de partir comme ça ? Tu aurais pus te perdre ! Je m’inquiétais moi. »
    Puis, il réalisa. C’était le moment. Son sourire disparu aussi vite qu’il était arrivé, et il sauta sur Anise, les projetant tous deux à terre. Il usa de ses bras et de son torse comme bouclier pour elle et il prit le plus gros de l’impact avec les racines noueuses d’un gros chêne. Au même moment où ils touchèrent le sol, un immense crac retentit et une branche aussi grosse qu’une poutre tomba. Tomba à l’endroit même où, quelque secondes plus tôt seulement, Anise se trouvait.
      « — Ça va ? Tu es pas blessée ? Tu n’as rien ? »
    Ysak était vraiment inquiet, allait-elle se rendre compte qu’il avait sauté avant que la branche ne cède ? Si oui il était foutu… Non ? Il essayait donc de concentrer l'attention d'Anise sur elle-même plutôt que sur ce qu'il venait de faire
Revenir en haut Aller en bas
Anise R. O'Maley Anise R. O'Maley
p r o d i g e

Date d'inscription : 15/07/2009
Nombre de messages : 868
● APPARTENANCE : Prodige
● VIE PRIVÉE : Célibataire
● ÂGE : 19 ans
● DISPONIBILITÉ : Nop' :(


FEUILLE DE ROUTE
● AFFINITÉS
:
● PROFESSION: Etudiante

follow me in the wood — Ysak&Anise. Vide
MessageSujet: Re: follow me in the wood — Ysak&Anise.   follow me in the wood — Ysak&Anise. EmptySam 18 Juil - 17:00

    Incompréhension totale. Mais pourquoi donc s'énervait-il ? Se demanda-t-elle alors qu'elle le voyait s'approcher rapidement d'elle en la sermonnant. Qui était la plus âgée ici, merde !? Néanmoins, devant l'adorable sourire soulagé qu'il lui décocha, elle fut incapable de répliquer quoique ce soit. Il s'inquiétait donc. Elle ignorait pourquoi, mais appréciait ce sentiment inconnu de confiance qui naissait au fond de son coeur & de son esprit alors qu'elle se rendit compte qu'à part Zéké, personne ne s'intéressait jamais à ce qu'elle pouvait bien devenir.

      « — Tu es juste incapable de... »

    ... me rattraper alors tu inventes une parade ! Ces paroles, Anise n'eut pas le temps de les prononcer. Déjà, elle les trouvaient idiotes, comme toutes celles qu'elle prononçaient et qui n'étais pas raccord avec ses pensées. Ensuite, car le jeune homme qui lui faisait face se mit brusquement à lui foncer dessus, une expression horrifiée —qui ne lui allait pas du tout, releva-t-elle– sur le visage. Elle-même devait faire une tête assez comique. Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir, elle fut brutalement plaquée au sol. Au même moment –étais-ce avant, après ? Les secondes s'éternisaient tout en s'accélérant violemment, un truc à donner le tournis–, une énorme branche se détacha de l'arbre sous lequel elle s'était tenu quelques secondes auparavant et s'écrasa, explosa presque au sol. Le bruit déchirant qu'il provoqua resta un long moment gravé dans l'estomac de la jeune fille alors que les questions se bousculaient dans sa tête. C'était quoi ces réflexes ? Comment Ysak avait-il pu être aussi... rapide, voir la branche se détacher de l'arbre, sauter sur elle et... la sauver. Il venait de lui sauver la vie. Elle entendit vaguement les questions du jeune homme, identifiant encore cette note de panique et d'inquiétude dans le ton de sa voix. Il lui avait vraiment sauvé la vie, alors. Elle avait failli mourir. Pour la seconde fois, elle avait été au bord d'une catastrophe et on l'y avait sortie d'extrême justesse. Et actuellement, il était sur elle. Mais genre, vraiment sur elle. Et, bien qu'elle ne doute pas que ce ne soient que des muscles, il n'était pas vraiment léger.

      « — Mince, tu m'accuses de prendre des substances énergétiques, mais tu n'es pas en lest toi non plus ! C'est toi qui va finir par me blesser, là ! »

    Parfait. Son ton était léger, amusé presque. Tout le contraire de la panique qui s'enchaînait en elle. Le fait d'avoir frôlé la mort avait fait ressurgir en elle tout ce qu'elle cherchait à éviter en venant au parc, ce matin. Tout ça dura à peine une seconde, mais elle vit défiler devant ses yeux les flammes, le désespoir, la mort. Elle repoussa doucement le jeune homme, juste assez pour pouvoir s'asseoir et remonter ses jambes contre son torse, et posa finalement son regard sur Ysak. Pour une fois, ses paroles reflèteraient parfaitement ses pensées.

      « — Merci. Je crois que tu viens de me faire échapper au corbillard. Tu m'as sauvé la vie, je t'en dois une grosse. Énorme, même. »

    Un léger sourire éclaira le visage de la jeune fille qui se releva finalement en s'étirant comme un chat, avant de regarder au-dessus d'elle et de remarquer une grosse branche. Elle lança un regard interrogatif à Ysak et, finalement, s'avança d'un pas, là où seules quelques petites branches cachaient les rayons du soleil toujours présent. Inutile de tenter le destin.
Revenir en haut Aller en bas
Ysak K. Laurens Ysak K. Laurens
p r o d i g e

Date d'inscription : 15/07/2009
Nombre de messages : 790
● APPARTENANCE : Prodiges
● VIE PRIVÉE : Célibataire
● ÂGE : 17 ans
● DISPONIBILITÉ : Non xD


FEUILLE DE ROUTE
● AFFINITÉS
:
● PROFESSION: Étudian - Serveur dans un café.

follow me in the wood — Ysak&Anise. Vide
MessageSujet: Re: follow me in the wood — Ysak&Anise.   follow me in the wood — Ysak&Anise. EmptyLun 20 Juil - 3:30

      Confusion
    Sentiment de pouvoir. Sentiment de faiblesse. Que faire ? Quoi penser ? Ysak était là, physiquement, sur Anise, mais il ne se rendait compte de rien. Dans sa tête il était ailleurs. Il était devant une faille. Il était dans un maelström de possibilité… Il trouvait cette sensation de toute puissance après avoir défié et vaincu le destin de quelqu’un qui n’était pas le sien… il trouvait cela grisant. Il se sentait mieux que tous. Mieux que Dieu. Mieux que le Diable. Il se sentait immortel. Puis, il regarda dans la faille. Il y voyait tout. Toutes les possibilités inimaginable était inscrite juste devant ses yeux. Elles étaient là, à porter de main. Juste devant lui. Et soudain, il eut un vertige. Un vertige devant toutes les morts, toutes les personnes qu’il ne pourrait pas sauver. Devant celle qu’il pourrait sauver et devant une vie, un chemin qui se profilait devant lui, un chemin avec de vrais amis, avec de vrai personne, un chemin où il n’avait pas de barrière devant lui qui l’empêchait de se lier avec les autres… Un chemin qu’il commença à avancer pour voir ce qui se passerait dans ce destin qui pourrait lui être destiné… s’il faisait les bons choix.

      « - Mince, tu m'accuses de prendre des substances énergétiques, mais tu n'es pas en lest toi non plus ! C'est toi qui va finir par me blesser, là ! »

    Cette phrase, plus sa main sur sa poitrine, le repoussant doucement, finit de le ramener à la réalité. Il bascula en arrière, hors de cette crevasse, hors de ce chemin. Jusqu'à réintégré la réalité. Après cette sensation de toute puissance, il se sentait désormais faible. Faiblard. Un insecte devant le futur. Le futur qu’il voyait désormais clairement. Il voyait quelque seconde à l’avance les gestes que ferait Anise. Il se sentait… légèrement drogué. C’était la sensation la plus étrange du monde, comme si tout était au ralenti. Comme si le moindre mouvement était futile. Il se recula et s’assit contre un arbre. Il voyait les brins d’herbe se plier sous lui avant même qu’il s’eut assit. C’était… étrange.

      « - Merci. Je crois que tu viens de me faire échapper au corbillard. Tu m'as sauvé la vie, je t'en dois une grosse. Énorme, même. »

    Il eût un sourire, elle, elle lui avait fait éviter quelque chose de pire. Pire que la mort. Pire que… tout. Il avait sauvé sa vie, elle avait préservé sa santé mentale. Car il savait que… s’il était tombé dans ce trou immense qui s’était refermé, il serait devenu fou. Il se serait sentit mal de ne pas pouvoir sauver toutes ces morts accidentelle, tous ses faux pas de personnes à qui il se serait attaché… Elle avait fait plus, beaucoup plus.

      « - Tu n’as pas à me remercier. On est quitte. Tu ne dois pas… comprendre. C’est comprenable. Je … Tu viens de m’aider plus que tu ne le pense Anise… Seulement en… étant là… et en me parlant… »

    Elle n’allait pas comprendre, il s’en doutait, mais il devait lui dire pour ne pas qu’elle … doute d’elle-même, pour ne pas qu’elle se sente obligé de lui en devoir une, pour qu’ils soient égaux, même s’ils ne l’étaient pas, elle était mieux, elle, elle pouvait avoir une vie normale au moins.
Revenir en haut Aller en bas
Anise R. O'Maley Anise R. O'Maley
p r o d i g e

Date d'inscription : 15/07/2009
Nombre de messages : 868
● APPARTENANCE : Prodige
● VIE PRIVÉE : Célibataire
● ÂGE : 19 ans
● DISPONIBILITÉ : Nop' :(


FEUILLE DE ROUTE
● AFFINITÉS
:
● PROFESSION: Etudiante

follow me in the wood — Ysak&Anise. Vide
MessageSujet: Re: follow me in the wood — Ysak&Anise.   follow me in the wood — Ysak&Anise. EmptyLun 20 Juil - 4:35

    Pour être confuse, ça, Anise l'était complètement ! D'abord, elle était encore sous le choc. Frôler la mort, ça n'arrive pas tous les jours. Tous les neuf ans, donc. Elle ne s'en remettait pas vraiment : elle se sentait prête à philosopher sur la valeur de la vie. Mince alors, elle n'avait que dix-neuf ans, après tout, et toute la vie devant elle ! Elle venait à peine de commencer ses études et, et... Elle tenta de se ressaisir et de respirer calmement. Tout allait bien, elle n'était pas morte, le danger était passé, elle avait au moins neuf longues années devant elle. Ensuite, Ysak prononça vraiment des paroles bizarres. Il avait vraiment pas l'air de se sentir bien. Ses phrases étaient hachées, et... Mince, était-il sous le choc ? Elle ne savait absolument pas quoi faire dans ces cas-là !! Calme... Caaaaalme. Réfléchis. Si ses paroles étaient hachées, ses pensées étaient peut-être claires ? Il ne suffirait que d'une seule seconde, Ysak était particulièrement inattentif, assis contre son arbre. « ... était mieux, elle, elle pouvait avoir une vie normale au ... ». Coupure. Anise se maudit ; elle disait toujours vouloir s'entraîner mais finalement, ne le faisait jamais. Et voila ce que ça donnait : quelques mots, un bout de phrase écorché. Si ses paroles coïncidaient avec ses pensées, il parlait d'elle. En disant qu'elle pouvait avoir une vie normale. Malgré la pression à laquelle elle était exposée, elle ne put retenir un petit rire moqueur.

      Tu parles ... !

    Elle se reprit brusquement, et se tendit instantanément, par réflexe. Elle espéra qu'il penserait qu'elle parlait du fait qu'elle restait là à lui parler, comme il le lui disait dans ses délires. Oh, et puis, il était complètement sous le choc, cent fois plus qu'elle, il lui semblait. Soudain, ça tilta. Que ça l'atteigne autant, ce n'était pas normal. Anise se redressa lentement, jusqu'à se lever, et s'approcha du jeune homme, réellement inquiète. Elle posa sa main sur son épaule, scrutant son visage préoccupé, quand un évènement qui ne s'était encore jamais produit se déclencha. Peut-être étais-ce le fait qu'elle touche Ysak ; elle ne touchait jamais personne, pourquoi faire ?

    A ce moment-là, elle ne fut plus sûre d'entendre seulement les pensées. Elle avait la sensation d'être les pensées d'Ysak. Et elle ne comprit pas vraiment ce qu'elle y vit. Un dédale de symboles, la mort, la vie, Dieu, une multitude de choses qui ne firent que confirmer à Anise qu'il y avait vraiment un problème. Elle revint brusquement à la réalité, retirant sa main de l'épaule d'Ysak comme si cette dernière l'avait brûlée au troisième degré. Elle reprit sa respiration et scruta le jeune homme.

      Dis... Ca va ? Tu fais vraiment une drôle de tête.

    Et quelle tête devait-elle faire, elle ?! Jamais encore elle n'avait été capable de pénétrer dans des pensées avec autant de puissance, excepté lorsque ses « manifestations extrêmes » se manifestaient, et ce n'était absolument pas la même chose. Étais-ce en rapport avec Ysak ? Ou étais-ce plutôt son don qui devenait soudain plus puissant ? L'adrénaline qu'elle venait de lâcher dans son sang, peut-être ? Elle était pleine de questions. Son cerveau turbinait à plein régime, alors qu'elle gardait Ysak dans son champ de vision, toujours aussi inquiète. Et dire qu'elle rêvait d'une course pleine de sauts et de rire, elle n'avait récolté que... ça. Pathétique, en somme.

    Elle n'osa pas pénétrer à nouveau ses pensées. Elle était déjà complètement flippée à l'idée que quelqu'un découvre son don qu'elle n'osait pas tenter le destin. Elle se mordit la lèvre inférieure, partagée, hésitante, dansant un instant d'un pied sur l'autre. Elle revint sur les pensées qu'elle avait captées. Il la pensait normale. Tellement normale... Il était tellement normal d'être amnésique, tellement normal d'être télépathe également ! Tellement normal d'être orpheline, malheureusement. Et... Pensait-il que, lui, il était incapable d'avoir une vie normale ? Elle se mordit encore la lèvre inférieure — elle faisait ça à chaque fois qu'elle réfléchissait, presque à s'en faire mal, à la longue — en se rendant compte qu'elle ne connaissait vraiment rien d'Ysak, tout comme il ne connaissait rien d'elle. Ces barrières qu'ils avaient instauré dès le début de leur relation, ils les avait construites d'un commun accord, et d'une même main. Et, pendant un instant, elle regretta cette négligence, & regretta également, de ce fait, d'être incapable d'aider le jeune homme qui se tenait devant lui et envers qui, malgré tout, elle se sentirait redevable ad vitam aeternam.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




follow me in the wood — Ysak&Anise. Vide
MessageSujet: Re: follow me in the wood — Ysak&Anise.   follow me in the wood — Ysak&Anise. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

follow me in the wood — Ysak&Anise.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum: Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| NEVER ENDING TALE | :: Premiers pas dans un New York moderne - bienvenue à Manhattan... :: Central Park -