emploi:
«Comme vous le découvrirez bientôt, je suis incapable de me vanter, mais je dois dire qu'en ce qui concerne mon métier, je suis plutôt fière de mon parcours.
J'ai suivis des études dans une très bonne université artistique, expérimentant jusqu'au moindres parcelles de l'art pour enfin trouver ma voie ; la photographie. Dès le premier instant ou mes doigts ont frôlé les différents appareils photos, ce fût la révélation; je voulais devenir photographe et, lorsque j'ai quelque chose en tête, inutile d'essayer de me faire changer d'avis. C'est ainsi qu'après deux années de dure labeurs, je suis parvenue à me faire une place parmi les photographes en vogue du moment. Je ne nie pas que depuis, financièrement, je n'ai aucun problèmes, mais ce n'est pas le but principal que je recherche. »
statut martial: indiquez si vous êtes actuellement en couple, marié, divorcé ou célibataire.
« Ah, l'amour et moi, une histoire qui n'arrive jamais. Je ne suis pas désespérée au point de vouloir à tout prix me trouver un mari, mais soyons honnête, un peu d'affection ne serait pas de refus. Si seulement je n'étais pas autant attachée à mon travail.. et à mon frère, je suis sûre que j'aurais déjà deux blondinets qui me baveraient dessus. Que voulez-vous que je vous dise? Mon prince charmant viendra un jour, j'en suis sûre et tan pis si ma naïveté fait rire mon entourage. »
réside dans:
[] BROOKLYN [√] L'UPPER EAST SIDE [] L'UPPER WEST SIDE
appartient aux/à:
[] DESCENDANTS [√] PRODIGES [] LA SOCIÉTÉ LATNOK [] LA DÉCADE [] NEW-YORKAIS
Pouvoir :
« Je n'aime pas ce terme, je préfère parler de don. En ce qui me concerne, je suis capable de me dédoubler plusieurs fois. Ce don me sert notamment afin d'aider plusieurs personnes à la fois, ou simplement lors de déménagement. Je ne dirais pas que je me sers trop de mon pouvoir, mais il est vrai que j'ai tendance à l'utiliser souvent, seulement à des fins serviables ou dans mon propre interêt et jamais afin de nuire les autres, c'est évident. J'accepte parfaitement mon don, il me vient de naissance, c'est que là-haut, ils ont voulu que j'aide les autres.. non? »

Certaines personnes me donnent un air angélique, du à mes yeux bleux et à la blondeur de mes cheveux. Je ne suis pas de leur avis, et pour tout vous dire, ça me déplait d'être comparée à un ange. Aucun mortel ne doit avoir la prétention de s'identifier à une telle créature célèste et encore moins prétendre apercevoir certains de ses traits à travers un autre humain. Il est évident que je ne suis pas en mesure de me décrire moi-même, je laisse donc la place à quelqu'un d'autre qui, j'en suis persuadée, saura vous détaller largement mon apparence.
« Si Luca peut paraître fragile en apparence c'est à cause de sa taille, en effet elle mesure exactement un mètre cinquante-huit. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, elle ne se sent pas du tout complexée par sa petite taille, après tout, ce qui est petit est mignon, n'est-ce pas? Des yeux bleux en forme d'amandes, une longue chevelure dorée qui lui tombe sur les épaules - lorsqu'elle ne décide pas de se les couper tout court bien entendu -, une bouche fine.. Luca possède toutes ces caractéristiques, on peut donc facilement avouer qu'elle est dotée d'une beautée certaine, bien qu'elle persiste à nier cet évidence. En ce qui concerne son attitude, vous la verrez souvent le regard perdu dans le néant ou captivée par un détail qu'elle aurait repérée. Ce n'est pas infantil, elle n'est pas non plus tête en l'air, il n'y a pas vraiment de terme exacte pour définir son attitude dans la rue. Je pense qu'il est préférable que chacun se fasse une idée. Passons à sa garde robe. Luca n'entre dans aucune catégorie de style car au fond, elle n'en a pas vraiment. Elle se contente de s'habiller selon ses humeurs, ses envies et ne fait absolument pas attention au regards des autres. Les couleurs principales qui garnissent sa garde robe varient énormément, cependant, elle ne possède aucun vêtements de couleurs flashys, Luca n'aimant pas attirer l'attention sur elle volontairement. Ah, j'oubliais : Luca changent très facilement de style, et lorsqu'elle le fait, elle ne le fait pas qu'à moitié. Quand elle se met en tête de changer de style pour X ou Y raisons, de ses cheveux à ses chaussures, tout subit un changement et, avouons-le, ça peut être parfait étonnant. Comme vous l'aurez sûrement remarquez, Luca fait moins que son âge, ce qui rend ses 'transformations' plus surprenantes mais néanmoins compréhensibles - les gens pensant qu'elle est en pleine crise d'identitée..-.
Qui plus est, il ne faut pas juger selon les apparences n'est-il pas? Miss Wood a une façon d'être bien particulière, indescriptible. Etant de corpulence assez mince, sa démarche insouciante vous donne l'illusion qu'elle sautille en marchant. Il faut le voir pour le croire. Pour finir, vous reconnaitrez Lou' à quelques caractéristiques :
Tout d'abord, elle ne sort jamais de chez elle sans son appareil photo, à l'affut de tout ce qui l'entoure, elle est facilement capable de faire une centaine de photos lorsqu'elle va se promener. Ses nombreux bracelets tressés de couleurs différentes ne déserte jamais son poignet droit, ainsi que sa cheville gauche. Ils ont tous une signification particulière pour elle, seulement personne n'a jamais su la nature de cette signification. Et enfin pour finir, un pendentif où se balance un médaillon en or gravé est toujours accroché à son cou. Inutile d'essayer de savoir ce qu'il est marqué derrière ce médaillon, seul ses proches le savent. »

« A présent, la partie la plus délicate reste à faire. Le tout est d'essayer de vous faire découvrir Luca afin que vous commenciez à la cerner par parcelles tout en gardant une part de mystère. Je ne vais pas vous mentir, Luca n'est pas du tout mystérieuse, bien au contraire. Vous allez comprendre tout de suite. Qui suis-je pour me permettre de vous décrire la demoiselle? Apellez-moi la Narratrice ou comme bon vous semblera.
Depuis sa plus tendre enfance, Luca a toujours été pationnée par tout ce qui touche l'art, elle est d'ailleurs incollable à ce sujet. Aucun tableaux n'a de secret pour la jeune blonde, elle peut vous faire un exposer entier sur une sculpture représentant une pomme avec, dans les yeux, des étincelles qui brillent. L'art est sans aucun doute l'une des choses qui prend le plus d'importance dans sa vie, en particulier la photographie. En effet, depuis quelques années, Luca a trouvée sa véritable passion, la photographie et il faut avouer que de ce côté là, elle a assurément bien réussie. Son côté artistique se réflète souvent dans sa façon de se comporter, de s'habiller et sa capacité à être ouverte à toute les diversités existantes. Je pense que cette ouverture d'esprit est également due à son don de naissance. Comme vous le savez probablement, cette jeune demoiselle est capable de se dédoubler à l'infini. Quoi de plus différent que d'avoir un don? Luca accepte totalement son don, après tout si on l'a choisi elle, c'est qu'il devait y avoir une raison. C'est pourquoi, il est rare d'entendre Luca dénigrer quique ce soit, de critiquer autrui ou même l'insulter. Elle en est tout bonnement incapable. Trop gentille? Sûrement. Naïve? Sans aucun doute et je ne compte plus combien de fois ça c'est retourner contre elle. Et malgrés tout, Mrs Wood persiste à vouloir prendre la vie du bon côté, de chercher le côté positif à chaques situations désastreuse qui entrent dans sa vie. Car oui, Luca est extrêmement maladroite, et encore, je pèse mes mots. Il n'est pas rare de la voir tribucher toute seule dans la rue, de se prendre un poteau parceque blondinette regardait le ciel ou la vitrine d'en face. Qu'aucune méprise ne se fasse, elle n'est pas bête, simplement maladroite. Bête, elle est tout le contraire! Luca est très intelligente, bien plus que les jeunes de son âge, mais sa modestie la pousse à refuser d'accepter les compliments sur sa capacités intellectuelle, ainsi que sur son travail. La modestie fait également partie d'une des grandes qualitées d'Armelle, elle ne se vante jamais, ou lorsqu'elle le fait c'est uniquement pour rire - elle ne penserait aucun mots prononçés -. Vous allez sûrement croire qu'elle est parfaite, qu'aucun défauts ne viendrait ternir son image. Je dirais, quant à moi, que comme tout être humain, Luca a des défauts, seulement ils ne sont pas aussi grave que pour venir salir son image. Tout d'abord, Luca est très protectrice envers Ézekiel, son petit frère. Et encore une fois, je pèse sûrement mes mots. Elle ne supporterait pas que quelqu'un lève un seul ongle sur Éze', de la surprotection? sûrement. Mais, il faut la comprendre : elle pourait tout faire pour ce grand dadet, et elle ferait n'importe quoi sans hésiter une seule seconde. Vous pensez que ce n'est pas un défauts? C'est que vous ne comprennez pas l'ampleur que prend le rôle de grande soeur dans la tête de Wood. Elle déborde d'amour et de tendresse pour tout son entourage, que ce soit sa famille ou ses amis, vous ne l'entendrez jamais dire des méchancetés. Tout simplement parce qu'elle n'en ait pas capable, elle refuse de faire face aux conflits et préfère aider les autres tant que c'est dans ses cordes plutôt que de se mettre quelqu'un à dos. Non ce n'est pas une attitude lache, c'est simplement qu'elle est dépourvue de méchanceté. Et oui, ça existe de nos jours.. c'est rare mais ça existe bel et bien. Luca en aie la preuve.
Luca Armelle Wood est peut-être un peu trop protectrice, sûrement trop naïve et maladroite, un poil trop jalouse et elle a l'énorme défauts de croire encore au grand amour, sans oublier qu'elle ne ferait même pas de mal à une mouche.. Malgrés et pour toutes ces raisons expliquées ci-dessus, je peux vous assurez que Armelle n'a que peut d'ennemis et qu'elle est très appreciées autour d'elle.
Je propose de ne pas vous en dire plus, ainsi je garde une part de mystère et ceux qui désireront la connaître mieux iront à sa rencontre. Ne vous inquiétez pas, elle n'est pas du tout timide et à tendance à parler énormément. Elle parle d'ailleurs souvent pour ne rien dire, allez savoir pourquoi. C'est sûrement parcequ'elle a horreur que des blancs s'installent lors des conversations. Luca est une véritable source de vie et de bonheur ambulante. Il n'y a pas un jour où elle n'est pas souriante d'une oreille à l'autre et entrain de savourer la vie.
Elle n'est pas du tout difficile à vivre, bien au contraire. Luca est toujours la première à se proposer pour aider qui que ce soit et elle le fait avec un plaisir non dissimulé!
Un ange vous avez-dit? Non, simplement une Wood. »

« Ce que j'en pense de tout ça? La véritable question ne serait pas plutôt que rapporterait mon avis sur ce thème où les opinions sont toutes différentes? Soit. Je ne pourrais me permettre de juger les Mayas, après tout je n'étais pas là lorsqu'ils ont annonçés la fin du monde. Peut-être que si j'avais été là, je ne l'est aurait pas cru non plus? Ou au contraire, mais qu'ils aient cru ou non aux prophéties des Mayas, les évènements sont bel et bien arrivés. La fin du monde. Ca me fait bizarre de penser qu'avant le monde tel que je le connais aujourd'hui, il y avait une autre Terre, beaucoup plus peuplées que nous. Je ne peux cependant pas dire que je regrette cet autre monde car, d'après ce que j'en ai entendu, le chaos et la violence régnait. La loi du plus fort faisait force aux quatres coins de la terre. Pourtant, ce vingt et un décembre deux-milles douze, et ça j'en suis persuadée, toutes les grandes geules, les tyrans et autres êtres diaboliquent ont du craindre la même chose, au même moment : la mort. Ce que j'en pense moi? Qu'après tout, c'est mieux ainsi. Inutil de vous mentir, si nos ancêtres n'avaient pas eues l'intelligence de se protéger des raz-de-marrée et d'ensuite, tout reconstruire de leurs mains, vous ne seriez pas là à m'écouter. Je ne serais pas là. Les Prodigues, comme vous aimez nous appellez, n'existeraient pas, alors non, je ne peux pas avoir un quelconque remord pour un monde que je n'ai connu. Si nous sommes tous ici à présent, c'est pour une bonne raison, non? Pour ne plus commettre les mêmes erreurs que l'ancien monde. Je me plais dans ce monde. N'y voyez aucun égoisme là dedans, après tout, vous m'avez demandé d'exprimer mes pensées. Alors voilà, je vous dis tout. »

historique:

« Ce chapitre ci concerne Zéké et moi. Je dois avouer que nous ne sommes pas comme tous les frères et soeurs. Tout d'abord, je possède un don de naissance, tout comme Ezékiel. Je fu la première à découvrir que j'étais différente des autres enfants. Un jour, j'étais alors âgée de huit ans, j'avais proposé à mon petit frère une partie de cache-cache dans la maison. Comme d'habitude, c'était à moi de me cacher et à Zéké de compter jusqu'à cent. Bien décidée à trouver une bonne cachette afin qu'il ne me trouve pas cette fois-ci, car Zéké arrivait toujours à me trouver, où que je puisse me cacher. Après moulte réfléxion, je trouvai enfin la cachette idéale, dans le placard à balais. Bon, l'endroit était fortement encombré, mais au moins, il ne la trouverait plus.
En bas, son petit frère finissait de compter

- 76, 77..89..100 ! Lou, attention j'arrive! Et tu triches pas !

Je plaquai mes mains contre mon nez et ma bouche pour m'empécher d'éternuer et de rire en même temps. A l'affut du moindre bruit, j'essayais d'entendre les bruits de pas de mon petit frère. Il n'avait pas l'air de se diriger par ici. Je regardai autour de moi. Il faisait noir, peut-être un peu trop. Mes petites jambes commençait à protester de trop rester debout, je m'activai donc à trouver une place à m'assoir. Et là, le drame arriva.
Pour me faire une place dans cet endroit confiné et encombré, je me mis à déplacer lentement - pour que Zéké ne m'entende pas - les premiers objets qui jonchait le sol, les mettant sur les étagères bancales ou en les déposant en équilibre sur d'autres objets.

- Luca, t'es où? Ca m'amuse plus ce jeux, viens on va se faire à manger!

BOUM.
Un bruit sourd retentit à l'étage. Je n'avais pas vu que la prise de l'aspirateur s'était emmelée autour de ma cheville et, en entendant Zéké crier - mon ventre ayant répondu par un grognement signifiant mon envie de manger également -, je me levai et ouvrir rapidement la porte du placard. Le balai, qui était appuyé sur un côté de la porte tomba, entrainant dans sa chute une caisse qui se renversa et atterrit sur l'aspirateur qui tomba lui même sur ma jambe, provoquant ma chute en arrière et la chute de plusieurs autres boites à ma suite. J'étais coincée, ma jambe me faisait atrocement mal, et une sorte de mini-étagère me bloquait le thorax. Comment cette étagère était-elle arrivée ici? Aucune idée, et ce n'était pas la question la plus importante. Comment allais-je parvenir à sortir d'ici toute seule? Inutil de crier pour demander l'aide des parents, ils sont partis faire les courses. Pire, s'ils savaient à quoi on joue, ils m'engeuleraient sûrement. Je devais donc me débrouiller toute seule.
Moi, Luca, qui ne pesait guère plus de vingt-cinq kilos et mesurait quatre-vingt centimètre tout juste. C'est alors que ça se produit, je ne saurais vous expliquer dans les détails comment je suis parvenue à cela et il est bien possible qu'en lisant ça vous ne compreniez pas tout d'un coup, mais j'avais huit ans, ça remonte à très longtemps. Voilà ce dont je me souviens; la douleur à ma cheville me faisant de plus en plus souffrir, je commençai légèrement à desespérée, et Zéké qui devait s'engloutir des tonnes de nourriture, ne se doutant même pas qu'à l'étage du dessus sa soeur s'était mise dans le pétrin toute seule. Exactement, elle était coinçée par sa faute, elle allait devoir se débrouiller toute seule pour s'en sortir. Je fermai les yeux et commença à réfléchir, et vous savez bien que les pensées d'une gosse d'à peine huit ans ne peuvent mener à rien de bien extraordinaire. Après quelques minutes qui me parurent des heures, je n'en puis plus et fondi en larmes. C'est à ce moment même, dans une dernière tentative d'enlever tout ce surpoid qui m'étouffait,que ça se produisit. Après un effort qui me parru impossible, je me laissai retomber et ne pu m'empecher de retenir un cri. Là, devant moi, je regardais une fillette blonde aux yeux bleux, qui avait la cheville gauche gonflée et me regardait en souriant. Je me regardais. Le choc fut tellement brute que, même lorsque je parvins à me sortir de ce satané placard avec l'aide de mon double, je n'avais toujours pas compris ce que je venais de faire. Mais, je n'avais pas le temps de m'examiner sous toutes les coutures, mes parents allaient rentrer dans quelques minutes et Zéké recommençait à me chercher.

- Luca? Luca tu viens?
- J'arrive dans deux minutes Zéké!

Je me regardais une dernière fois puis, en une fraction de seconde, mon double avait disparu et je me sentais vidée de toute l'énergie qui emplissait mon petit corps quelques minutes plus tôt. Au début, je décidai de n'en parler à personne, je ne comprennais pas encore ce qu'il m'arrivait. Comment une fillette de huit ans doit réagir lorsqu'elle apprend que, comme dans les films, elle est capable de faire certaine choses que personne d'autre n'a la capacité d'accomplir?»

«Le départ précipité d'une personne qui compte énormément pour vous a des conséquences déstructrice. Je ne parle pas de séquelles physiques ou psycologique - quoique.. - mais des blessures profondément incrustée en soi. Comment se préparer à la mort? On ne peut pas, c'est d'ailleurs pour cela que le décès d'une personne peut engendrer des séquelles irréparables. Logique? Non. Dès que nous avons l'âge de comprendre ce que signifie la mort, on nous dis clairement qu'un jour, ce sera notre tour. Que tôt ou tard, la faucheuse viendra prendre son du. Pourquoi est-ce si douloureux alors de voir partir un être cher? Pourquoi regrette-t-on les disputes, les mots qu'on a jamais osé dire, les gestes que l'on aurait aimé faire plus souvent? Si nous savons que la mort arrive sans qu'on puisse mettre une date précise, alors autant faire tout pour que, lorsque ce moment arrivera, la première pensée ne soit pas : " J'aurais du la serrer dans mes bras davantage, lui dire que je l'aimais de tout mon coeur " mais plutôt : " On se reverra tôt ou tard. Tu vas me manquer, Je t'aime. ". N'est-ce pas mieux?
Comme la plupart des gens, j'ai mes propres séquelles incurables. Ma mère rendit l'âme de façon brutale, j'étais alors âgée de dix ans. Quel âge affreux pour perdre ses répères, car ma mère a été pendant ces dix années mon pilier, la femme qui a toujours su trouver les mots pour me réconforter et tant d'autres conversations partagées. J'ai l'impression que c'était hier, je me rapelle de tout, du moindre détail de ce fameux soir. Je n'entrerai pas dans les détails, c'est et ça restera douloureux de parler de ma défunte mère. Au début, je lui en aie voulu férocement. Elle nous laissait moi et Ezékiel seul avec ce père qui s'occupait de tout sauf de savoir si ses enfants étaient heureux. Peut-être fut-ce cela qui déclencha en moi mon côté protecteur envers mon frère et ma soeur. Dès que ma mère ne fut plus de ce monde, je repris ce rôle en quelque sortes. Je fus celle qui préparait les dîners le soir, qui se chargeait de réveiller Ezé et de l'emmener à l'école, alors que je devais moi-même me préparer, faire le repas pour déjeuner et terminer mes devoirs. Je ne cache pas qu'au début ce fut très dure, j'ai passé les premières semaines à pleurer tous les soirs dans mon lit, enfonçant ma tête dans les coussins pour que personne ne m'entendent. Pour moi, c'était évident, je me devais de prendre soin de la famille, sinon qui l'aurait fait? Où serions-nous aujourd'hui si j'avais décidée de passer par ma 'crise d'adolescence' ? Je suis sortie de l'enfance trop tôt, j'en suis consciente, mais je ne regrette rien si ce n'est elle.
Cette tragique nuit, je m'en souviens comme une brûlure au fond du ventre qui me ronge de l'intérieur à chaque fois que j'y repense. Lorsque, mon frère et moi avons été mis au courant du décès de notre mère - notre seul repère sur cette terre -, le monde s'est littéralement écroulé pour la deuxième fois. Je suis restée immobile, incapable de courir après Ezékiel qui avait pris la fuite. Il devait sûrement être parti se réfugier dans son endroit préféré, comme il le faisait souvent. Moi, mes membres ne m'obéissaient plus, mon coeur battait tellement vite qu'il aurait pu éclater et, d'ailleurs, je me souviens que j'ai prié pour qu'il éclate. Ce fut la dernière fois que je priai, après ce jour, je délaissai la religion et tout ce qui touchait à Dieu. Il m'avait enlevé ce qui m'était le plus cher, pourquoi continuerais-je de le prier? J'étais profondément déçue et blessée par ce départ soudain.Dieu devait sûrement me détester pour m'enlever ma mère, cette femme qui m'a portée durant neuf longs et pénibles mois, qui m'a elevée et nourrie, celle qui m'a donnée un amour inconditionnel et une pleine attention. Je ne souhaites à personne de vivre ce que j'ai vécu.
Je me suis forçée à m'en remettre, préférant me tourner vers mon jeune frère, profondément affecté par ce brusque changement et qui s'était muré dans un profond mutisme. Il m'était plus facil de repousser mon chagrin immense en aidant mon frère et mon père que d'avouer qu'elle était vraiment partie. Je ne la reverrai plus, pourtant je sens encore son doux parfum qui laissait son emprunte derrière elle lorsqu'elle se déplaçait. Elle me manque atrocement. Pour ne pas laisser paraître cette blessure qui sera toujours à vif, je me suis forgé une carapace autour du coeur. Je ne possède pas un coeur de pierre, mais rares sont les personnes qui ont le privilège d'y acceder et d'y rester. A ce jour, il n'y a que deux occupant : Ezékiel et Anise. Par là, je ne veux pas dire que je rejette le reste du monde, bien au contraire je peux très facilement me faire des amis, mais rarissime sont les personnes qui ont le mérite de s'approprier une partie de mon coeur. »

«La vie a suivie son cours. Plus rien n'était comme avant, depuis cette terrible nuit, les Wood n'étaint plus que l'ombre d'eux même et je n'étais pas l'exeption. Il est évident qu'au début on s'est tous sentit perdu mais je ne pouvais pas rester eternellement à pleurer dans mon coin alors que Zéké avait besoin de moi. Oui, je le dis haut et fort : si j'ai réussi à faire le deuil de ma mère, c'est en grande partie grâce à lui. Bien qu'une seule année nous sépare, il reste mon petit frère et de ce fait, je serais toujours dérrière lui prête à tout faire pour lui arracher un sourire. Je ne peux pas dire que j'ai mise ma vie entre parenthèse pour me consacrer entièrement à ma famille, parceque j'ai fais tout le contraire.
J'ai terminé mes études de bases et l'année d'après je me suis inscrite dans une université artistique pour approfondir mes connaissance en photographie, sculpture et peinture. Bosser, je n'ai fais que ça pendant cinq ans. Chacuns gère son deuil de manière différente, moi, j'avais besoin d'être constamment occupée. Lorsque je n'étudiais pas, j'aidais à la maison ou je sortais faire de longues promenades seule. C'est en partie ainsi que j'ai pu faire les clichés qui m'ont 'poussés' dans le monde reservé des artistes. Comment ça c'est produit? Je n'ai aps forçé le destin, si ça ne tenait qu'à moi je n'aurais jamais osée exposé mes clichés dans une gallerie et encore moins les vendres à des prix exorbitants. Lors de mes vingt et un ans, je me suis fait contactée par un impressario qui insistait pour venir voir mon travail. Comment savait-il que je faisais de la photo? Aucune idée, je ne sais toujours pas comment il a fait pour me trouver, mais le résultat est là : j'ai 'perçée' dans le métier. Mes photos se vendent bien et la même année j'ai déménagée, et pas n'importe où, dans l'Upper East Side s'il vous plait! Si vous m'aviez dit un jour que j'aurais attérit dans un de ces appartements gigantesques et hors de prix, je vous aurais ris au nez. L'argent n'est pas une priorité pour moi, j'aurais très bien pu m'installer avec mon frère à Brooklyn, mais j'estimais que je devais m'éloigner de ma famille, pour ne pas les étouffer. Je sais que je peux être très éttoufante parfois.
Comment? Qu'est devenu mon père? Il est toujours le même. Pour être franche, je n'ai jamais été proche de cet homme qui n'a de père que le titre. Nous sommes opposés en tout point et notre entente est froide, obligatoire pour ne pas créer des conflits. Ca ne m'affecte pas plus que ça, la seule famille pour moi se résume à Ezékiel Gaspard Wood et Anise Rosalie O'Malley. Je suis réaliste et, depuis bien longtemps, j'ai compris que depuis la mort de ma mère - paix à son âme -, mon père ne serait plus jamais comme avant. Quelque chose s'était brisé en lui, je l'ai bien vu dans son regard que la flamme s'était éteinte. Je ne vais pas vous mentir, je lui en veut. Cet homme m'a laissé moi, âgée d'a peine onze ans, et mon frère, âgé de dix ans, face au décès de la femme la plus importante de notre vie. Et face à ça qu'à-t-il fait? Rien. J'ai vite fait de comprendre et de limiter mes contacts avec lui aux anniversaires et fêtes annuelles.
En ce qui concerne Zéké, je le vois presque tous les jours, de même qu'Anise qui est ma soeur adoptive depuis quelques temps.. Je n'ai besoin de personne d'autres qu'eux, c'est d'ailleurs pour cela que je les sur-protège peut-être un peu trop je vous l'accorde. Mais si il leur arrivait quoique ce soit, je ne m'en remettrais pas. Alors, si je suis possessive et surprotectrice, c'est pour leur bien et c'est ma façon de leur montrer que je les aimes.
Actuellement, j'ai vingt-trois ans. J'ai une gallerie de photo en ville et un appartement luxueux dans l'Upper East Side où vit un chat obèse qui passe ses journées devant la télé. Je ne vais pas vous mentir, j'aime ma vie et mon don ne me gène pas le moins du monde. J'ai appris à vivre avec. Il faut profiter de la vie, qui peut nous dire sans sourciller qu'il ne nous arrivera pas la même chose qu'à l'ancien monde? Pour cela, il faut vivre à fond sa vie et c'est bien ce que je compte faire. »