Non, je n'achetérai rien. Enfin, j'essayerai. {Libre}

Invité

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Il était samedi, et pourtant, comme chaque jour j'avais mis mon réveil à sept heure du matin. Un simple oubli me direz-vous ? Et bien le pire c'est que ce n'est même pas le cas ! Samedi, le week-end, jours où les jeunes font la grasse-matinée et font la fête au soir. Pourquoi étais-je donc obligée de me lever tôt ? Pourquoi avais-je cette stupide idée de me trouver un job d'étudiant ? Car oui, si je me levais, ce n'était pas pour glander, mais bien pour aller travailler, comme une adulte. Dire que je suis tellement jeune et que je sens déjà des cernes orner mes beaux yeux... Il faut dire que sortir en boite n'est pas conseillé lorsque l'on sait que l'on doit travailler le lendemain mais que voulez-vous ? C'est pas ma faute si je suis faite ainsi non plus. Soit, c'est à moitié transformée en zombie que je finis par me lever, tâtant pour éteindre le réveil, objet de tout mes... cauchemars. Quel était donc l'idiot qui avait eu l'idée de créer une telle machine ? En tout cas, si je le croise un jour dans la rue, bien qu'il soit certainement mort avec ses semblables, je lui referai le portrait ! Une fois cette diabolique invention hors d'état de nuire, ce fut autour de July de s'y mettre.

» July ! Tu veux m'achever ou quoi ?

July était une chatte, la plus adorable qui soit, bien avec un caractère de pourrie gâtée, ce qu'elle était d'ailleurs. Actuellement, elle avait faim, ou soif, mais je penchais plus pour les deux. Elle me regardai de ses yeux brillants, un regard qui, malgré sa nature animale, vous transperçait de part en part. Je ne pus m'empêcher de pousser un petit sourire avant de reprendre

» O.K., c'est bon, les désirs de Princesse July sont des ordres...

Je me dirigeai donc vers la cuisine, pieds nus, tandis que la féline s'assit devant sa coupole de lait et son assiette de nourriture. Elle était si intelligente, et savait parfaitement se faire comprendre. J'ouvris le frigo et lui servit de son lait, car oui, à part personne n'y touchait. En même temps, c'était un lait spécial chat. Je remplis également son assiette. Une fois la dame rassasiée, je pus deviner qu'elle était déjà dans son panier à se lécher les pattes. Un chat de luxe moi je dis. Quant à moi, j'étais déjà dans la salle de bain. Heureusement, j'étais organisée, donc, les vêtements avaient été préparés la veille, et les chaussures de même. Le maquillage était rangé sur la petite armoire à coté du lavabo tandis que le savon et mon gant de toilette m'attendaient patiemment. Je ne mis pas plus d'un quart d'heure avant d'être enfin prête.

Comme chaque jour, j'avais droit à une pause d'une heure à midi, et après un déjeuner en quatrième vitesse, je décidai d'aller m'aérer à la cinquième avenue. Il faut reconnaitre que sourire à tout bout de champs n'est pas tâche aisée, mais c'était le meilleur moyen que j'avais trouvé pour me faire le plus d'argent possible. J'étais vêtue de mon habituelle habit de serveuse, l'uniforme du restaurant en quelque sorte. Une robe bleue foncée avec un tablier blanc. Si je n'en aimais pas la sobriété, il faisait trop chaud pour le cachet sur un manteau, comme je le faisais en hiver, et puis de toute façon, tant que je ne m'admirais pas trop dans les vitrines, je pourrais le supporter.

Il ne me restait que dix minutes, alors que je passai devant la vitrine d'une boutique Dior. Ce n'était certes pas le genre de lieux que je fréquentai souvent, mais voilà, je tombai sous le charme d'un sac, un sac magnifique. Pas le genre de sac que l'on porte tout le jours, pas mon genre non plus, mais étonnamment je le trouvai magnifique. Ainsi, je ne pus m'empêcher de m'engouffrer dans ladite boutique. Le prix aussi était à tomber, mais pas pour la même raison. Seulement voilà, j'avais quelques économies sur ma carte de banque, auxquels je n'avais plus touché depuis plusieurs mois. Je fus donc confronté à un dilemme ; Soit je l'achetais et me ruinait une nouvelle fois, soit je continuais mon chemin sans rien acheter, et je m'en voudrai encore durant un semaine entière...