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 ALONE, BUT NOT FOR SO LONG...

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MICHELLE K. SALINGER MICHELLE K. SALINGER
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Date d'inscription : 19/07/2009
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● DISPONIBILITÉ : Disponible


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ALONE, BUT NOT FOR SO LONG... Vide
MessageSujet: ALONE, BUT NOT FOR SO LONG...   ALONE, BUT NOT FOR SO LONG... EmptyLun 20 Juil - 1:05

Michelle poussa la porte de son loft et entra. Il était clair, épuré, très design. Elle avait du goût (probablement une qualité héritée de sa mère...) et les grandes baies laissaient entrer le soleil. Un plaisir d'y habiter, elle avait vraiment fait une bonne acquisition...
Elle soupira. Mais qu'allait-il encore se passer ce soir ? Après cette longue journée au salon, elle était rentrée épuisée, et se sentait sale, bien qu'elle ait pâtissé toute la journée et qu'elle sentit le gâteau... enfin bon, l'odeur la dégoûtait, alors elle décida d'aller prendre une douche.
La jeune femme s'avança vers son lit, y déposa son sac et s'assit. Elle enleva lentement ses chaussures, puis se releva. Déjà ça de fait, au moins...
Puis elle s'avança vers son armoire. Elle l'ouvrit, et devant elle s'étendit des étagères couvertes de vêtements soigneusement repliés. Des vêtements de marque, bien entendu. Non pas qu'elle affectionnait particulièrement cela, mais la qualité était tout de même meilleure... Et puis de toute façon, son travail lui permettait (étonnamment) de subvenir à tous ses besoins, même les plus farfelus...
Elle scruta donc les piles se présentant face à elle, et prit un short, ainsi qu'un pull dans lequel elle se sentait bien. Elle n'oublia pas de prendre aussi des sous-vêtements propres et frais, avant de refermer son armoire.
Sur les portes, d'immenses miroirs. Elle commença donc à se déshabiller tout en se contemplant. Oui, elle était très imbue de sa personne, et alors ? N'importe qui peut s'observer sous tous les angles, non ?
Une fois la chose faite, elle marcha jusqu'à la "salle" jouxtant sa chambre, la salle de bains. Là, trônait une baignoire de taille respectable, ainsi qu'une douche. Aujourd'hui, elle opterait pour la baignoire, ça lui ferait le plus grand bien. Elle ouvrit les robinets, et décida que son bain serait chaud. Oui, cette sensation lui donnait l'impression de repousser ses limites, de vivre en fait.
Un fois que le bain fut chaud, elle enleva les derniers morceaux de tissu la couvrant, et entra dans son bain avec plaisir.
C'est fou ce qu'elle aimait cette sensation de... repos. Elle pouvait se détendre pour la première fois de la journée et elle appréciait ce rare instant de calme. Là, elle pouvait rêver un peu, voire rattraper des souvenirs perdus depuis trop longtemps... En effet, ne pas se rappeler de sa vie passée, ça l'handicapait sérieusement. Aucun moyen de parler de ce qu'elle avait vécu à ses "amis", ni même à Lucy, sa meilleure amie. Elle n'avait aucun repère auquel s'accrocher quand ça n'allait pas. Elle était seule, sa famille avait disparu, elle devait donc compter sur elle-même, seulement elle-même. À vingt-trois ans, ça fait un peu beaucoup. Surtout qu'elle avait dû mûrir bien plus vite que les autres, dans la mesure où elle s'était retrouvée seule et amnésique un beau jour, avec comme seule perspective, finir ses études parce que "ses parents attendaient cela d'elle"... Quelle vie !
Mais en même temps, ne plus voir ses parents lui permettait d'avoir le boulot dont elle rêvait, sans disputes, sans envies suicidaires, sans conflits stupides... Après tout, c'était elle qui devait choisir son destin, pas ses parents... et pourtant, ce n'est pas ce qu'il pensait.
Mais la question est tout de même, toujours, pourquoi et comment ont-ils disparu ? Des questions qui resteraient sans réponse encore un bout de temps...

Elle laissa ses pensées vagabonder un instant vers Samuel, le scientifique... Oh oui il lui plaisait, ça elle en était sûre. Et pourtant, il était tout son contraire, il n'était que ce que ses parents auraient voulu qu'elle soit... et qu'elle n'était pas, en fait. Et tant mieux, d'ailleurs ! Mais pourquoi ne pouvait-elle pas aimer quelqu'un qui pensait comme elle ? Comme Caleb par exemple... mais tout le monde savait que Caleb et elle, c'était un jeu, seulement un jeu. Ca la distrayait quand elle s'ennuyait, et tant mieux si ça n'allait pas plus loin, elle n'en avait pas envie. Le séduire, le repousser, voilà où tout cela devait aboutir. Nothing more.

Elle commençait à s'endormir, quand tout à coup... quand tout à coup elle pensa qu'elle ne devait pas s'endormir. Mauvaise idée, enfin excellente si elle voulait mettre fin à ses jours, mais stupide compte tenu de ce qui l'attendait dans les prochaines semaines...
Elle attrapa donc une serviette posée sur le rebord de la baignoire, se leva, et s'en drapa. Elle sortit de la baignoire et s'assit sur un siège devant sa commode. Dessus, du maquillage, des produits de beauté, tout pour satisfaire une jeune femme... Et devant elle, un miroir, encore et toujours. Elle se regarda, passa sa main dans ses cheveux, prit une brosse et les coiffa. Ses cheveux noirs comme l'ébène, bouclés une fois secs, magnifiques en somme. Oui elle les aimait. Car ni sa mère ni son père ne les avaient bouclés. Parfois elle se demandait si elle faisait vraiment partie de la même famille qu'eux...

Elle se leva, une fois encore, et retourna dans sa chambre pour s'habiller. Une fois chose faite, elle en sortit et alla dans sa cuisine pour se... non, pas préparer quelque chose, mais juste sortir une tasse, la remplir d'eau et la mettre à chauffer. Elle prit ensuite un sachet de thé et le laissa infuser dans l'eau à présent bouillante. Un petit plaisir très simple qu'elle s'octroyait en revenant du travail. Ça l'assainissait, et sa peau le lui rendait bien. Une peau éclatante, et parfaitement vierge de toute petite imperfection.
Elle alla s'accouder au balcon, enfin au prolongement extérieur de son très grand salon, et huma l'air pollué de New York. Il resterait Toujours pollué, quoi que l'on fasse. Elle observa en contrebas la ville, l'activité qui y régnait, et se mit à réfléchir au déroulement de sa future soirée. Qu'allait-elle faire ? Elle n'en savait rien encore... Lucy n'était pas libre, elle était donc open à toute proposition... bien qu'elle eut envie de rester chez elle, pour une fois.
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