Parfois, on se dit que si on avait prit un autre chemin, nous serions restés dans l’ignorance. Et parfois, c’est bien mieux… Logan, ce matin là, était ravie d’aller à la fac, oui, c’est étrange mais tout simplement parce qu’elle savait qu’elle allait récolter une excellente note a ce qu’elle avait écrit et rendu quelques temps plus tôt, comment le savait-elle ? Tout simplement car la curiosité est un vilain défaut et qu’elle était emprise à ressentir ce sentiment, ce désir de toujours en savoir plus sur ce que les gens qui l’entourait, malgré le fait que son « don », sa « malédiction » ou quelque soit la façon qu’ait les personnes de l’appeler, l’aide à en savoir énormément sur autrui, elle ne pouvait jamais s’en empêcher, surtout pour les personnes avec qui elle n’avait pas de liens déjà tracés, c’est pour cela que les professeurs étaient vraiment une cible excellente. Connaitre sa note était bien souvent facile et rapide.

Logan était habillé d’un jean noir dont le bas était rentré dans des bottines de cuir à talons de même couleur, d’une tunique sans manche gris et ceint d’une fine ceinture. Ses cheveux bruns, séchés naturellement étaient ondulés et un trait sombre soulignait ses yeux chocolat. Pendant les deux premières heures de cours, parlant des statistiques, la jeune femme avait plus dessiné que prit des notes, ce professeur ne faisait que rabâcher les mêmes choses. Inlassablement depuis un peu plus d’une semaine. Enfin ! Ce satané cours fini, elle se glissa, en même temps que ses camarades dans les couloirs, elle croisa son petit ami qu’elle embrassa rapidement car il se dépêcher d’aller à son cours suivant, où, étonnamment, son professeur l’avait prit en grippe, elle ne put s’empêcher de rire, dévoilant ses dents blanches et alignées, maintenant, elle bénissait le fait qu’elle avait un jour eu un appareil dentaire, qui lui avait donné une dentition parfaite. Secouant la tête pour remettre ses cheveux, elle recommença a marcher.

Elle fit un petit sourire à un garçon qui venait de penser qu’elle était bien faite, mieux vaut prendre cela comme un compliment après tout, puis, un détail la frappa de plein fouet. Ce jeune homme là-bas, ce beau brun ténébreux, ou plutôt, ses pensées. Bon, il n’était pas une surprise qu’il ait des pensées tournant autour du sexe, car énormément de monde semblait avoir une chaine pornographique en permanence à l’esprit, cependant, il voyait deux hommes, jusque là, rien ne choquait la jeune femme mais bientôt, elle s’arrêta net au milieu du couloir, se faisant bousculer par quelques étudiants qui lui suggérèrent qu’elle ferait mieux de se pousser mais elle était… perturber. Elle connaissait le corps de la personne avec qui cet homme se voyait, et pour cause, elle l’avait vu souvent depuis sa naissance, ses omoplates mates, musclées, ses cheveux noirs de geais. Et ils… Non pas qu’elle avait quelque chose contre ça mais… C’était son cousin ! Son petit protégé, son amour, et que l’on soit une femme ou un homme, Logan détestait qu’on tente de l’approcher, elle se dirigea donc vers lui et, passant à côté, fit, malencontreusement tomber quelques dossiers. Et pendant qu’elle l’aidait à ramasser, elle engagea la conversation, se demandant si cela ne pouvait pas être pris pour une technique de drague :

« Oh, excuses-moi ! J’suis maladroite… »

Etrangement, le jeune homme se refuser à s’imaginer être ce que l’on appelle un « homosexuel », mais Logan voyait bien, même peut-être trop bien, la scène qui s’était déroulée quelques jours auparavant et pas avec n’importe qui mais Zaza, Ysak K. Laurens, le cousin favori de la jeune demoiselle, et il pensait que ce garçon était « son ennemi juré », la prodige se dit qu’elle n’avait jamais eu ce genre de comportement avec son ennemi juré, au contraire, elle avait manqué de la tuer par la pensée avant de se ressaisir. Il ne méritait pas qu’elle s’en veuille toute sa vie parce qu’elle l’avait poussé au suicide. Ses yeux foncés regardèrent le jeune homme adossé au mur qui attendait que de nombreux élèves, tous aussi pressés les uns que les autres. Lorsqu’elle fit tomber les dossiers –volontairement- du jeune homme, elle fut intérieurement ravie car il pensa que j’étais très pressée et maladroite. Il fut tout d’abord en colère puis dépité, découragé, ce qui fit regretter quelques peu son geste à la jeune femme, mais c’était son cousin, pas n’importe qui ! Si elle ne l’avait pas senti dans son esprit, la manière dont ce garçon la regardait l’aurait tout de suite mise sur la voie de ses sentiments. Puis il décida de ne pas « passer pour un rustre ; un scientifique complètement asocial, me faisant un petit sourire, il me dit de laisser ça et d’aller à mon prochain cours. Je dégageais presque nerveusement une mèche brune tombant sur mon visage, en secouant la tête de manière négative.

« Je n’ai pas cours… Je… J’étais dans la lune. Et puis, c’est ma faute donc, j’vais t’aider. »

Elle prit l’un des dossiers sur le sol et, à la vue du titre, su que mettre dedans, sans pouvoir se tromper, lire dans les pensées peut parfois être utile, lorsque l’on ne parle pas à quelqu’un ayant eu des rapports sexuels avec son cousin et qui se remémore la scène bien sûr. La jeune prodige se mordit la lèvre inférieure, fronçant quelques peu les sourcils pour donner l’impression d’être en pleine concentration sur ce qu’elle faisait, et elle commença à engager une conversation plus intéressante, enfin, si l’on peut appeler ça comme ça… Posant sur son jean noir sa main gauche, elle leva la tête et dit :

« Je m’appelle Logan, j’suis vraiment désolée hein… »

L’étudiante fronça le nez, retournant au tri et à l’entassement des feuilles étalées devant elle, et à cause d’elle, surtout qu’elle l’avait fait de manière plus que volontaire. Mais, ne pouvait-il pas cesser, ne serait-ce que deux instants seulement, de penser au corps d’Yzak ? Parce que, certes, elle l’avait déjà vu dénudé, mais le voir en pleine action était quelque chose d’entièrement différent. Logan essayait de fouiller dans sa tête afin qu’il pense à d’autres choses, gagnant un peu de terrain à mesure que les secondes défilaient, et qu’elle lui donnait envie de discuter avec elle Oui, c’était de la triche, la prodige le savait parfaitement, mais lorsque l’on était doté de capacité, il valait mieux parfois savoir en faire usage, dans les bons moments… Ou dans les moments qui nécessitaient une attention toute particulière, comme lorsque l’on rencontrait la personne avec qui une personne de sa famille, ou de ses amis, entretient une relation dépassant le stade de la simple amitié… Il en va de la sécurité de cette personne et, en vérité, également d’une curiosité qui pourrait être à la limite de la maladie. Mais de toute manière, elle savait que personne ne s’en rendait jamais compte, même lorsqu’elle utilisait ses pouvoirs à outrance, comme lorsqu’elle avait donné des idées suicidaires à Declan, mais lui… Il le méritait, elle s’était même retenue de le faire se tuer sur le champs lorsqu’il avait osé lever la main sur elle… Elle quitta l’image du garçon qu’elle avait malheureusement revu quelques temps auparavant afin de se concentrer derechef sur le jeune homme scientifique et ténébreux présent devant elle, (comme quoi tout est possible) et sa voix lorsqu’il lui parla...