Anise est ce que l'on peut appeler une beauté naturelle. Néanmoins, ça n'a pas toujours été ainsi. Assez petite, sa taille semble représenter son charisme. Elle apprécie sa taille pour pouvoir se fondre dans n'importe quel environnement, sans se faire remarquer. Elle est cependant parfaitement bien proportionnée, possède de longues jambes et une taille fine. Elle a appris à mettre sa petite poitrine en valeur, enfin, pas si petite que ça n'est-ce pas ? Passons maintenant au plus important ; le visage. Anise a un visage légèrement carré, avec des pommettes saillantes et un nez aquilin qui ouvre sur des sourcils fins et un regard envoûtant. Ses prunelles brunes peuvent receler le mystère de ses sentiments lorsqu'ils expriment sa peine, sa colère ou sa déception. Simplement, elle arrive la plupart du temps à cacher ses sentiments aux autres sous un masque qu'elle a mis plusieurs années à se confectionner. Ses lèvres pulpeuses ont fait fantasmer pas mal de garçons, mais peu ont eu le privilège de les toucher. Elle est loin d'être "expérimentée", trop timide pour faire un pas vers un garçon qui lui plaît. Ses cheveux, quant à eux ... ah, ses cheveux ! Lorsqu'elle était petite, ils n'étaient qu'une masse difforme de noeuds en tout genre. Ils sont maintenant d'un blond cassé tirant légèrement sur le brun, disciplinés et légèrement bouclés. Enfant, elle rêvait d'avoir ceux de sa mère, de longs cheveux d'un blond éclatant. Vestimentairement parlant, elle n'a pas de style particulier ; elle est classe sans être bourge, peut se vêtir d'un simple jean trouvé et d'un tee-shirt délavé qu'elle serait toujours aussi belle. En clair, elle préfère suivre ses envies plutôt que de suivre la mode ; tant mieux, la mode & elle semblent être sur la même longueur d'onde.

Peu de personnes connaissent réellement Anise Rosalie O'Maley. Tout d'abord, elle s'est interdit toute forme d'attache à la suite de la mort de ses parents, comme si, même si ses souvenirs restaient enfouis au fond de son esprit, son subconscient l'avait forcée à se créer une carapace invincible. La jeune fille est terriblement mystérieuse, et ce trait de caractère particulièrement dominant chez elle a tendance à agacer la plupart des personnes qu'elle rencontre, tout comme sa timidité qui lui a déjà valu beaucoup de réprimandes. Plus on la pousse à s'ouvrir, plus elle se referme. Psychologie inverse. De ce fait, elle est également très timide, et ne sera jamais la première à engager la conversation. Evidemment, lorsqu'elle connaît les gens, c'est plus facile, mais qui connaît-elle vraiment ? Elle a beaucoup de mal à faire confiance aux gens, et a longtemps souffert de cette solitude qu'elle s'était elle-même apportée. Peut-être est-ce également parce qu'elle a la capacité, très modérée certes car elle ne contrôle pas son don, de pénétrer dans les pensées de ses interlocuteurs, qu'elle a tant de mal à croire les personnes qu'elle croise. Cependant, une fois qu'elle s'attache à quelqu'un, ce serait presque « ad vitam æternam ». Elle est terriblement possessive, et souffre de jalousie presque maladive. Elle ne supporte pas de se sentir délaissée par quelqu'un à qui elle a ouvert les portes de son coeur. Cependant, derrière cette facade se cache une jeune fille pleine de qualités qui n'attend que le moment de s'exprimer, comme un papillon attend sagement dans sa chrysalide. Lorsque la jeune fille lâche un sourire, ce dernier ne peut promettre que le bonheur : être avec elle, lorsqu'on sait comment apprivoiser cette bête sauvage, est une réelle bouffée d'air frais. Elle est joyeuse, et lorsque ses yeux scintillent d'un éclair de malice, elle peut refaire le monde toute la nuit. Douce et compatissante, elle est là pour écouter les autres, les conseiller, les consoler ou simplement discuter, oublier. Bien que jeune, elle n'en est pas moins mature, et elle se sent parfois surpassée par la gaminerie des adolescents qui l'entourent. Elle se sent beaucoup plus à l'aise avec des personnes plus âgées, et plus matures, bien qu'elle-même ait la capacité de se transformer en grosse gamine quand le moment le permet. Enfin, elle peut rire la première minute et se refermer comme une huître la seconde parce que le sujet de son enfance ou de ses "maux de tête" sont abordés. Elle reste mystérieuse, malgré tous les efforts déployés pour gagner sa confiance. Une carapace ne se brise pas facilement.

Evidemment que la fin du monde fait peur, et ce n'est pas Anise qui osera dire le contraire. Elle l'a étudié, et ses parents lui racontaient toujours des histoires y faisant référence. Bien qu'elle ne se souvienne pas avec exactitude de ces histoires, ayant partiellement perdu la mémoire, il n'en reste pas qu'un sentiment de terreur l'envahit lorsqu'on aborde ce sujet. Elle se demande parfois si cette fin du monde se reproduira, mais elle est finalement trop peureuse et se cache, comme beaucoup d'autres, derrière cette apparence de perfection pour se rassurer, bien qu'elle ne se gène pas elle-même parfois pour critiquer l'hypocrisie qui semble habiter tous les habitants de la planète depuis "La Première Apocalypse", comme l'avait appelé un de ses "frères d'un mois" lors d'une "soirée de l'horreur" à laquelle elle avait participé alors qu'elle n'avait que douze ans.

Le monde parfait... On l'imagine tous sans oser en donner les caractéristiques, finalement trop difficiles à définir. Devrais-ce être un monde respirant le bonheur, où l'euphorie serait le maître mot, ou chaque moment représenterait un summum de la satisfaction ? Ceci ressemble bien à une utopie, qui n'est par définition pas réalisable. Parfois, il semble à Anise que tout ceci n'est qu'une immense farce. L'humanité. Quelle blague ! Etais-ce pour cette raison que nous avions été créés au tout commencement ? Gravir les échelons sociaux, se pavaner ici et là, faisant gré des détails inutiles. Pour définir le monde parfait, il faudrait plutôt définir la vie parfaite. Une vie proche de la nature ? Ou, au contraire, proche des technologies, ouverte sur le futur et les nouvelles découvertes ? Fallait-il forcément s'enclaver dans l'un ou l'autre pour être heureux ? La neutralité avait beaucoup d'avantages. Si Anise répondait à cette question en toute simplicité, elle dirait : « Il est inutile de penser à un monde parfait car il est impossible de le créer, la perfection étant fondamentalement inaccessible, même de nos jours. Il suffit simplement de se contenter du monde auquel nous appartenons et d'en tirer le plus de satisfaction possible, histoire de ne pas se faire complètement baiser. »