Visite inatendue [Pv Zéké..]

Cela fait près de trois jours que la jeune Deschanels n’a quasiment pas fermé l’œil de la nuit, elle qui est de nature insomniaque avait vu ce problème de sommeil se doubler depuis un certain temps. Chaque fois qu’elle tombe morte de fatigue, ce sont des rêves qui la réveillent au beau milieu de la nuit. Elle fait ce même rêve depuis près de quatre nuits, celui où elle partage les touches d’un clavier de piano avec un inconnu. Ce matin, elle eu besoin de rester quelques heures de plus dans son lit pour reprendre un peu de sommeil perdu. Sa colocataire avait même vérifié si tout allait bien puisqu’elle n’était pas habitude de voir la brunette rester au lit si tardivement. Logan était des plus adorables avec son amie, elle lui avait même préparé à manger puisque l’appétit était également disparu en compagnie de ses nuits.

La belle réussit finalement à sortir de sous sa couette pour aller prendre une douche bien chaude, voir brulante. Immédiatement en sortant des jets d’eau, la belle se sécha et enfila un jean, des bottes de cuirs qui monte par dessus son jean, une chemise à carreaux dans les teintes de rouges et de noir ainsi que sa veste de cuir. Elle ne se sécha pas les cheveux, les laissant humide et sécher à l’air naturelle. Son visage n’était que légèrement maquiller d’une touche de crayon à yeux noir, de mascara et d’un léger baume à lèvres à la cerise. Jude entendit la sonnette de la porte sonner et les pas de Logan se diriger vers la porte d’entrée. L’odeur des œufs brouillés et de café se faisait sentir dans tout le loft et l’étudiante termina de peaufiner son look avant de sortir de la chambre.

« Logan qui est-ce? Si c’est pour moi je suis réveillé » fit-elle, se demandant si son amie n’était pas entrain de renvoyer une amie parce que Jude de se sentait pas bien. Elle était entrain de s’avancer vers l’entrée avec un petit sourire au lèvre devant cette nouvelle journée qui était déjà commencer. Quand elle enfila sa dernière boucle d’oreille, elle aperçu une silhouette qu’elle connaissait, suivi d’une voix qu’elle avait déjà entendu mais qui n’était pas si familière que si elle appartenait à une connaissance proche de la jeune femme.

Quand elle fut face au jeune homme et à sa colocataire, la douce souria bêtement en évitant le regard du pianiste. « Pardon, je croyais que c’était Blaze » son meilleur ami qu’elle attendait pour passer le reste de la journée. Elle jeta un coup rapide à la personne qui était dans le cadre de porte, portant son attention principalement sur son regard. « Je vais vous laisser discuter, merci pour les œufs. » fit-elle à sa copine avant de l’embrasser sur la joue pour la remercier. Elle retourna à la cuisine mais tout d’abord elle jeta un dernier coup d’œil rapide au jeune homme. C’est à se moment précis que Logan offrit à son ami d’entrée et de venir s’assoir au salon. Jude pour sa part était à la cuisine entrain de se servir un café bien chaud et prit son assiette spécialement préparée pour elle puis alla s’assoir sur un banc au comptoir de la cuisine, voisine au salon à air ouverte tel un loft.

« La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine une réalité. »
Alfred de Musset.

Non, je ne vais pas rester longtemps. Je suis passé te voir pour te demander un service.

J’aurais besoin que tu gardes un œil sur Anise mais aussi sur Luca durant mon absence. Tu le fais bien souvent puisque tu adores la miss, mais cette fois je te le demande comme une faveur importante.

« Qui néglige les marques de l'amitié, finit par en perdre le sentiment. »
W.SHAKESPEARE

Vers 7 heures, Logan s’était levé parfaitement alerte et sans la moindre once de fatigue alors qu’elle avait très peu dormi : jusqu’à quatre heure, elle s’était concentrée et activée afin de finir un de ses devoirs, avait mis en place toutes les cherches qu’elle avait fait à la bibliothèque et avait enfin rédigé le tout. S’y prendre à la dernière minute, quelle idée aussi, mais bon, elle ne le faisait pas à chaque fois plutôt… Durant la moitié du temps. Et elle avait entendu, dans la chambre de sa colocataire son ami Jude se tourner et se retourner, elle avait un sommeil agité, elle qui d’habitude était si calme et posée, se laissant aller à ses songes durant la nuit. Elle s’était donc décidée, qu’après sa douche, elle allait s’occuper de son amie Jude. Elle sécha ses longs cheveux bruns à la serviette pour ne pas la réveiller, elle aurait des ondulations, tant pis. L’étudiante prit soin ensuite d’enfiler un jean et un débardeur noir, après tout, elle ne comptait pas sortir avant l’après-midi même afin de donner ce sur quoi elle avait passé la nuit entière. De même, elle laissa ses chaussures dans le dressing, elle les mettrait bien assez tôt… Et continua de se promener avec de petites socquettes noires et fines.

Par la suite, elle s’était faufilée dans la cuisine où elle fit des œufs brouillés, car oui, selon Logan, depuis que les rêves de Jude, qui la fatiguait et l’empêchait de dormir l’empêcher également de dormir. Elle se mordit la lèvre inférieure avant de vite sortir du feu la poêle dont elle avait manqué de faire bruler le contenu, et, remettant sa mèche derrière son oreille, elle posa délicatement le menu du petit déjeuné sur une assiette, souriant d’entendre le jet d’eau de la douche qui signifiait que la belle avait quitté son lit. La jeune demoiselle Curtis avait même vérifié si tout allait bien, il faut dire que sa meilleure amie n’était pas du genre à trainer au lit si tard dans la matinée, contrairement à elle qui pouvait se révéler être une vraie marmotte. Quittant ses songes, elle vérifia si le café était chaud et pressa un jus d’orange, cependant, avant qu’elle ait le temps de le mettre dans le verre qu’elle avait posé sur le plan de travail, la sonnette de la porte d’entrée se fit entendre. Et lorsqu’elle ouvrit la porte, elle se retrouva nez à nez avec son apollon de meilleur ami : Ezékiel.

Lui faisant un sourire de bienvenue, après lui avoir demandé comment il allait, elle aurait voulu dire de venir s’installer, cependant, Jude fit son entrée, apparemment prête pour sortir, demandant qui était là. De nouveau l’étudiante en psychologie se mordit la lèvre, pourquoi en s’excusant d’avoir cru qu’il s’agissait de Blaze, qui entre nous soit dit est membre de la décade, sa chère colocataire avait-elle évité le regard du musicien ? Lorsqu’elle les planta là, remerciant la brunette pour ses œufs, elle murmura un petit « j’t’en pris », accueillant son baiser sur la joue avec un petit sourire, même si elle ne pouvait s’empêcher de penser que les jeux de regards entre ces deux personnes qui lui étaient si proches cachaient des choses, et les deux s’obstinaient à penser à autre chose que cela, et Logan s’était faite jurer de ne jamais aller plus loin que ce qu’elle entendait directement, tout au moins pour les personnes qui lui étaient proches, comme de ne jamais contrôler les sentiments d’autrui à son égard. C’est pour cela que jamais elle n’avait eu un regard du jeune homme debout à côté d’elle.

Tu veux t’asseoir au salon ? J’ai du café, du jus d’orange, des œufs brouillés,…

Elle stoppa là l’énoncé de ce qu’elle avait car toutes les autres choses n’étaient pas préparées, ou alors la liste aurait simplement été trop longue. Elle leva la tête et vit sa colocataire assise au comptoir de la cuisine, l’assiette devant elle avec une tasse de café chaud tout juste préparer pour elle, bien que la cafetière contenait encore au moins cinq tasses. Puis son regard revint sur son meilleur ami auquel elle ne put s’empêcher de sourire, attendant une réponse de sa part, mais elle fut… Déçue. Elle ne l’avait pas vu depuis plusieurs jours et… Il lui annonçait qu’il partait à nouveau. Elle murmura :

Oh. Tu ne reste pas… Bien. Oui, je m’occuperais d’elles, ne t’en fais pas.

Mais elle se redressa, le fixa puis dit, d’une voix plus habituelle et moins souriante :

Mais tu restes alors ! J’ai envie de profiter un peu de toi avant ton départ je ne sais où. S’il te plait, Ezé…

« Le sage se demande à lui-même la cause des ses fautes, l'insensé la demande aux autres. »

Bien. Mais pas longtemps Logan, plus le temps s’écoule moins cela joue en ma faveur.

Depuis qu’elle était entrée au conservatoire de musique quelques jours auparavant, elle avait en tête cette petite mélodie qu’elle avait apprit à moitié. Dès qu’elle a un moment à elle, qu’elle n’est pas concentré à faire autre chose, elle pense à ces notes de musique qui font valser son cœur à tout moment. L’une des raisons pourquoi elle évitait depuis quelques temps sa colocataire en restant dans sa chambre, était le fait qu’elle ne voulait pas qu’elle se doute que quelque chose lui occupait l’esprit et la perturbait. Logan avait toujours promis qu’elle n’irait jamais lire les pensées de celle-ci, mais elle se doutait que si les émotions était trop forte.. elle ne pourrait s’en empêcher. Elle savait que si son amie entrait dans sa tête, elle ne sentirait pas bien puisque même la jeune Deschanels avait du mal à subir toute ses pensées involontaire. Jude ne voulait pas blesser son amie si celle-ci voyait les images de la dernière fois où elle avait vu Ézékiel, où il l’avait embrassé sans qu’elle ne le demande.

Elle ne prit pas une éternité à se vêtir et à se préparer, n’étant pas une adepte des longues heures à s’admirer devant un miroir. Depuis qu’elle était sortie de la douche qu’elle sentait la bonne odeur des œufs brouillés et du café qui fit dès lors grogner de faim son estomac en manque de nourriture. Elle se sécha rapidement ses cheveux qui ondula naturellement puis pris sa veste de cuir et l’enfila pour compléter sa tenue. Tout en sortant de la chambre, elle s’avança vers la cuisine en enfilant tour à tour ses boucles d’oreilles ni trop longues ni trop courtes. La belle se stoppa net quand elle vit de qui il s’agissait dans le cadre de porte. Elle qui avait un sourire aux lèvres, elle le perdit quand elle croisa le regard de l’invité puis son corps se raidit par la même occasion.

La petite rebelle ne sachant comment réagir, s’excusa rapidement et remercia son amie pour les œufs avant de retourner à la cuisine pour tenter d’oublier la présence de l’inconnu. Jude respira normalement mais avec l’aide de sa fourchette, elle picossa férocement son assiette en tendant de ne pas écouter la discussion qu’avait les deux amis. Cela fut plus fort qu’elle, son attention fut porter vers leur voix et elle comprit la partie où il annonçait son départ pour quelques temps. Au premier plan, il refusa l’invitation de la jeune Curtis mais quand il lui demanda une faveur, il ne pu refuser à nouveau. La brunette plongea ses lèvres sur sa tasse à café pour en prendre une gorgée puis pris finalement une bouchée du délicieux petit déjeuner qu’on lui avait préparé. Contre sa volonté, elle avala quasiment tout le contenu de son assiette bien qu’il resta quelques bouchées à terminer. Quand les deux amis passèrent près d’elle, la douce se redressât sur son banc et baissa son regard sur son assiette alors qu’ils prirent place dans le salon.

Il ne prit pas place sur l’un des canapés, préférant rester debout et porter son attention sur la fenêtre. Jude leva ses yeux pour l’observer tout en reprenant une énième gorgée du riche café. Elle tenta de ne pas changer trop son attitude pour ne pas éveiller les soupçons de Logan, elle resta plutôt calme malgré le fait qu’elle rageait intérieurement. Pourquoi était-il ici? Pourquoi voulait-il partir? Était-ce sa faute? Pourquoi l’avait-il embrasser? Pourquoi avait-elle envie que sa se reproduise. Tant de questions sans réponse, tant de questions qui firent alimenter la haine que Jude Deschanels avait pour Ézékiel Wood… elle le détestait tellement qu’elle mourrait d’envie d’être en sa présence.. ce qui n’arrangea en rien le fait le la belle commença à avoir un regard plus sombre et plus stricte.

« L'imagination qui fait naître les illusions est comme les rosiers qui produisent des roses dans toutes les saisons. »
Chamfort

Je dois te laisser, mais je te promet de te faire signe dès que j’en aurais l’occasion.

Jude appréhendait mal la venue du prodige dans l’appartement, se demandant comment elle allait réagir et vice versa. Dans son esprit se trouvait un sentiment d’incompréhension totale, elle éprouvait de la colère mais de l’autre côté du bonheur. Sa passion soudaine pour le jeune homme lui apaisait l’esprit et comblait le manque qu’elle avait depuis plusieurs jours. Son regard ne quitta que rarement le jeune Wood qui était dos à elle et qui regardait par la fenêtre. Quand elle le vit se tourner légèrement, elle baissa ses yeux avant de terminer la dernière bouchée. Logan semblait ravi d’avoir convaincu son meilleur ami de venir s’assoir et discuter un peu. La miss regarda l’air tourmenter de son ami et décida de présenter Ézékiel à Jude. Les deux ennemis se saluèrent poliment, la brunette levant sa tasse de café en signe de bonjour. Elle l’évitait et c’était assez évident, elle n’avait pas envie que son amie ne se doute de quoi que se soit.

La petite Deschanels se leva de son tabouret et déposa son assiette dans l’évier en terminant de boire la tasse de liquide chaud. C’était à son tour maintenant de faire dos au jeune homme, ses mains étaient appuyer sur le plan de travail et elle tenta de se changer les idées, sans grand succès. C’est dès lors qu’elle entendit le jeune homme s’excuser et dire à Logan qu’il devait vraiment partir maintenant. La rebelle concentra son regard sur le robinet de l’évier pour ne pas tourner son regard vers l’inconnu qui était sur le point de quitter leur appartement. Elle tena le coup jusqu’à ce qu’elle tourne sa tête vers lui avant qu’il ne sorte sans se retourner. Sa tête tournait légèrement et elle eu une drôle de sensation en elle suivit d’un léger pincement au cœur. Jude se tourna vers sa copine et tenta de sourire « Ton ami semble vraiment bizarre Logan, je devrais contrôler tes fréquentations » fit-elle à la blague avec un petit sourire presque forcé.

Elle replaça sa veste de cuir et rapidement elle se dirigea vers le hall d’entrée. « Je dois aller rejoindre Blaze, merci pour le petit déjeuner.. Je t’appelle plus tard, on pourrait aller manger ensemble » Elle ouvrit la porte du loft et sorti finalement en prenant le corridor. Elle avait tenté de garder son calme pour que sa colocataire n’ait pas de doute mais elle avait quand même fait tout cela très rapidement. La prodige se demandait bien dans quelle direction il était parti puis curieusement elle entendit la porte lourde et mal huilé du toit. Elle hésita un instant entre descendre dans la rue où monter puis elle prit une chance en se concentrant sur le toit. L’américaine prit la cage d’escalier et monta d’un pas rapide les escaliers avant d’ouvrir sans discrétion la porte du toit qui devait être vieille comme le monde.

Il était là, seul sur le toit dos à elle. Il ne prit pas la peine de se retourner, fixant l’horizon où le sol qui se dessinait sous ses pieds. Pourquoi était-elle monter ici, qu’es qu’elle allait bien lui dire? Pourquoi, pourquoi, pourquoi? Elle s’en voulait maintenant d’avoir faiblis devant son obsession, de ne pas avoir tenu le coup devant une personne qu’elle détestait tant. La haine était plus forte que tout mais malgré cela, elle arrivait à apprécier sa présence. Ce fut un long silence qui dura une éternité selon la belle qui n’arriva pas à prononcer un mot, qui tentait uniquement d’oublier toutes ses pensées noires qui hantent sa tête.

Je sais que je suis désagréable avec toi, c’est simplement la meilleure solution.

Fit-elle se trouvant à présent à sa droite, elle regarda également l’horizon puis fronça les sourcils en retrouvant son côté plus noir, alors d’une façon brusque, elle se tourna et refit les mêmes pas pour retourner vers la porte métallique.

Logan sourit lorsque son meilleur ami, Ezékiel, lui dit qu’il acceptait de rester un peu, mais détestait cette sorte de barrière mentale qu’il créait à chaque fois qu’ils étaient ensemble dans un même lieu. Et pourquoi ? Tout simplement parce que ses pensées étaient désormais comme une télévision parasitée, elle entendit, ou plutôt, perçu quelques mots : « celle », « sortir de la tête », elle me pu s’empêcher de se mordre la lèvre, un tic qu’elle avait bien trop souvent, malheureusement pour elle, et au plus grand bonheur des créateur de Labellos. Elle lui proposa de lui présenter sa colocataire et meilleure amie : Jude Deschanels, et ils s’étaient rapidement salués. Haussant un sourcil, elle le regarda se poser sur le rebord de la fenêtre au lieu de s’assoir sur le canapé de cuir qui était au centre de notre salon, que la jeune femme lui avait proposé d’un signe rapide de la main, après tout, elle était habituée à ce qu’il ne fasse jamais rien comme les autres.

Je vais te chercher une tasse de café ?

Demanda-t-elle en reculant de deux pas vers la cuisine, et par conséquent, vers sa colocataire qui les regardait discuter, elle qui était si peu avec l’étudiante en psychologie depuis quelques jours. Mais Logan se stoppa soudain, il s’était rapproché de moi pour me dire qu’il devait me laisser, comme si ce n’était pas un choix personnel mais bien une obligation extérieure, et au même moment, une multitude de questions emplis l’esprit tourmenté de sa meilleure amie : elle se demandait pourquoi il était ici, pourquoi il voulait partir (ce que la télépathe aurait voulu également savoir), chose qu’elle ne comprenait pas cependant, c’était le fait qu’elle croyais que cela pouvait être de sa faute. Elle se posa alors l’ultime question, que la jeune femme aurait préférer ne jamais entendre, alors comme ça, Ezékiel avait embrassé Jude. Les yeux chocolat de la demoiselle Curtis s’embuèrent soudainement, ce qui l’étonna assez, à vrai dire, après tout, ses sentiments étaient une histoire qui s’écrivait au passé. Mais, elle avait peine a se retenir, elle regarda le jeune homme en lui disant :

Tu as intérêt, tu me manques déjà Ezé.

Et étrangement, elle en voulait à Jude, plus qu’à lui. Il avait eu la décence de ne pas penser à cela directement en sa présence, ils savaient tous deux que j’entendais tout, même si je n’allais pas chercher à le faire avec eux, elle leur avait juré qu’elle ne chercherait pas a connaitre les pensées qui lui était cachés, comme des éléments qui avaient eu lieu alors qu’elle n’était pas là. Dans ce cas, pourquoi avait-elle pensé à cela ? Et elle ne pu s’empêcher de fermer les yeux lorsque les lèvres de son adonis de meilleur ami se posa sur son front. Puis il se détacha d’elle, pour se diriger vers la porte d’entrée. Et Logan commença à trembler, de manière imperceptible, mais elle le sentait. Elle était en train de s’énerver, c’était tellement rare chez la brunette. Et elle ne manqua pas l’étrangeté du regard du jeune homme à… elle. Ils s’étaient… Comme embrassés. Puis il disparu. Et elle me sourit, me disant qu’elle devait contrôler mes fréquentations, Logan rit, les yeux toujours brillants, mais elle ne le remarqua pas. Puis, remettant sa veste, elle me dit qu’elle devait aller rejoindre Blaze.

Pas de problèmes !

Lança-t-elle en regardant sa colocataire disparaitre à son tour, faisant son maximum pour paraitre calme, mais la jeune femme ne pouvait s’empêcher de ressentir les différents sentiments qui l’animait. Elle s’appuya contre l’accoudoir du canapé quelques instants puis se dirigea vers la porte sur laquelle elle posa sa main, bientôt son front rejoignit le métal froid. Derechef, elle mordilla sa lèvre inférieure. Après tout, ils ne le sauraient jamais… Elle ferma les yeux et se retrouva soudainement autre part. Sur le toit. Elle n’était pas avec Blaze non. Elle était allée le voir, Mister Wood, elle s’était mise a côté de lui et lui disait qu’être déplaisante avec lui était la meilleure solution. S’en était trop. Prenant soin que son état n’affecte pas les deux personnes, elle laissa libres court à ses pleurs, même si elle ne comprenait pas pourquoi ses flots ne pouvaient s’empêcher de couler. C’était du passé, mais elle souffrait. Atrocement.

« Le sage se demande à lui-même la cause des ses fautes, l'insensé la demande aux autres. »

Je sais que je suis désagréable avec toi, c’est simplement la meilleure solution.

N’est crainte tu n’auras plus a être désagréable pendant un temps. Indéterminé si je puis dire. Un écrivain prétend que l’on se donne des souvenirs quand on se quitte, et je pense qu’il n’a pas tord.

Si elle s’était douter que sa meilleure amie aurait autant de peine, la douce américaine aurait quitté l’appartement juste après avoir vu le meilleur ami de celle-ci. Celle au cœur d’or en amitié détestait au plus au point la peine que ressentaient parfois ses amis et c’était l’une des première fois qu’elle en était la cause. Elle avait tout fait pour bloquer ses pensées, pensant à de bonne chose, à des moments précieux de sa coute vie, des moments qu’il l’avait fait sourire. Mais voilà que le passage du piano puis du baiser revirent à tout moment, la perturbant davantage. Elle avait promis à Logan qu’elles iraient dîner tout les deux, elle avait à lui parler de ce baiser avant que ce ne soit le jeune Wood ou encore son don qui lui révèle tout. C’était son devoir d’amie d’être honnête envers elle, malgré le fait qu’elle ait tardé avant de lui en parler. En fait, la rebelle souhaitait ne jamais repenser à ce baiser, à cet événement mais c’était trop dur et elle croyait que passer quelques temps enfermer dans sa chambre l’aiderait à tout oublier. Voilà que les sentiments qu’elle avait éprouvés au départ étaient revenus au simple son de la voix masculine qu’elle avait entendu de la cuisine.

Quittant l’appartement, il était vrai qu’elle devait passer la journée en compagnie de son meilleure ami à elle, Blaze Connely mais son attention fut porter vers sa nouvelle obsession qui se trouvait à présent sur le toit. Quand elle poussa la porte plutôt lourde, elle vit immédiatement la raison de sa venue. Il était là, à manipuler les feuilles qui virent vers elle plutôt rapidement. Le vent la souffla et elle fermis les yeux l’espace d’un court instant. Jude s’approcha doucement du pianiste, restant malgré tout sur ses gardes puisque les hauteurs ne sont pas sa tasse de thé. Elle se plaça à côté de lui mais ne le regard point, observant les bâtiments de Brooklyn. Ce fut après un moment que la brunette se mis à parler, une simple et courte phrase qu’elle eu du mal à prononcé. Son visage ne sembla ressentir aucune expression mais en elle c’était un vrai tourbillon d’émotions qui la bousculaient de plein fouet.

Elle fermi les yeux quand elle entendit sa réponse, puis c’est à se moment qu’elle se tourna pour à nouveau tenter de disparaître. Cette fois-ci, ce fut Ézékiel qui prit les devants en ouvrant la porte et en prenant les escaliers. La colère et la déception envahirent la Deschanels qui le suivit de la même façon qu’il l’avait fait la dernière fois.

« Attend.. ! »

Il était plus bas qu’elle dans les escaliers puis il se stoppa net. La prodige descendit quelques marches mais resta plus haute pour arriver à sa hauteur, alors qui se retourna vers elle. Son regard se plongea dans les yeux dorés du télékinésiste, l’une de ses mains était positionner sur l’appuie et l’autre se glissa dans la poche arrière de son jean. Sans quitter les yeux de l’adonis, elle se mordit la lèvre inférieure avant de poursuivre sa phrase.. « Ne pars pas.. »

Fit la jeune femme qui à présent tourna le regard vers la droite, ses yeux emplis de tristesse mais de noirceur à la fois. Elle avait déjà vécu la douleur la dernière fois alors qu’elle croyait que la mélodie et le piano était la raison de sa détresse mais qu’au final c’était le prodige qui lui faisait vivre tout cela.. et elle n’avait pas envie de le revivre à nouveau.

Ne pars pas …

Crois tu sincèrement que montrer un regard de haine à mon égard pourrait m’empêcher de partir ? Il se pourrait que tu sois raison, seulement l’individu est si indécis, que nous le demeurons aussi.

Pourquoi retenir celui que tu hais le plus dans ton existence ?.

Le fait qu’elle était montée sur le toit n’était pas vraiment de sa propre volonté. Jude avait été poussée pour son obsession, par son pouvoir qui demandait de l’adrénaline. Elle aurait pu s’entêter à rejoindre Blaze, mais par simple pulsion.. elle avait rejoint le brun ténébreux qui se trouvait à ce moment là sur le toit. La présence du quasi inconnu soulagea la belle qui d’une façon étrange éprouvait des sentiments forts nouveaux. Jamais elle n’avait fait de fixation sur un être humain, les effets qu’elle avait subi lors de leur première rencontre était présent aujourd’hui également. Son obsession n’avait au final, aucun rapport avec le piano pour la mélodie que le pianiste avait joué à se moment là.. c’était un tout.

Ses pieds l’avaient fait prendre les escaliers et s’étaient arrêter sur le toit, observant le jeune Wood dos à elle. Un soupir se glissa d’entre ses lèvres et elle s’était rapprocher et échangea quelques phrases avec le jeune homme à la chevelure cuivrée. L’annonce que celui-ci lui fit la chavira et elle sentie un mal l’envahir, sa respiration s’accélérer et sa tête tourner légèrement. Qu’es qui lui arrivait? Jamais elle n’avait connu pareille sensation, elle ne savait quoi faire. Se tournant pour quitter les lieux, trop ébranlée par les événements. Ce fut Ézékiel qui la devança en prenant rapidement les escaliers pour descendre de quelques étages. La prodige retrouva la force nécessaire pour le rejoindre lui demanda d’attendre.

Son regard verdâtre se posa dans les yeux dorés de son ennemi. Elle lui demanda des rester, le suppliant presque. Des larmes lui vint aux yeux et elle détourna le regard pour ne pas se faire remarquer et elle ravala ces larmes qui la trahissaient. Jude était si faible en ce moment, d’une part parce qu’elle laissait une autre personne voir ses sentiments et qu’elle l’avait retenu.. puis d’une autre part puisque son pouvoir la rendait de plus en plus fragile. Elle ne pouvait le regarder à nouveau dans les yeux puisqu’elle en perdait tout ses sens. Ce fut la main de l’anglais qui vint tourner son visage pour replonger ses yeux dans les siens. Elle apprécia le contact de la paume douce et ferme du pianiste mais celle-ci quitta sa joue beaucoup trop rapidement. Le regard de la brunette tentait d’être austère et fuyant alors qu’elle s’acharna à le détourner. Pourtant celui d’Ézékiel avait changé, elle n’avait jamais vu pareil regard de sa part.. il était doux et remplis de questions, mystérieux et presque adorable –venant de sa part-.

Elle écouta avec attention ses paroles puis quand il parla de son regard qui était haineux depuis un certain temps, elle se tourna et le regarda droit dans les yeux. Elle baissa petit à petit ses gardes face à lui, désirant qu’il ait une autre opinion d’elle malgré le fait que c’était dans la nature de la rebelle d’être ainsi, froide et distante. C’est dès lors qu’il lui demanda une simple question qui mis place à un silence pendant un instant. « Pourquoi retenir celui que tu hais le plus dans ton existence ?. ».

Ce silence ne dura pas longtemps puisque aussitôt, la belle répliqua de façon franche voir directe « Pourquoi embrasser celle que tu hais le plus dans ton existence ?. » Elle avait utilisé les mêmes mots que lui mais lui avait rappelé qu’il l’avait embrassé, alors qu’elle était le sujet qu’il détestait le plus. Il ne fallait pas lire dans les pensées pour savoir ce que le jeune Wood pensant de la Deschanels et ce depuis bien longtemps.

Ils étaient à la même hauteur ou presque. La prodige était debout sur la marche plus élevé la plaçant à un niveau supérieur. Son regard cette fois-ci était vide, elle ne savait plus quoi penser, quoi ressentir. Elle avait répondu à la question du pianiste par une autre question. Un léger soupire à nouveau s’échappa de la brunette qui prit à nouveau la parole.

« Pourquoi m’avoir embrassé, pourquoi être revenu ici.. si c’est pour avoir des regrets et si c’est pour prendre la fuite.. »

C’est vrai que c’était elle qui l’avait repoussé alors qu’il l’avait embrassé, mais c’était lui à présent qui prenait la fuite alors que c’était lui qui l’avait embrassé.. Pourquoi le regretter maintenant alors que – le mal – était fait. De nouveau la voix de la belle avait repris un ton plus colérique et distant alors qu’elle ne savait plus où elle en était.

La vie raisonnait comme un hasard étrange et lugubre. Les espoirs des uns réconfortaient les malheurs des autres, et du bonheur trop constant n’en ressortissait que des attentes douteuses et douloureuses. L’existence humaine n’avait rien de vraiment satisfaisant si l’on en regardait les vestiges du passé de tout individu, rien ne pouvait changé ce qui était déjà vécu si ce n’était peut être une rencontre pris au dépourvue. Dépourvu. Oui on peut être pris de cours par un sentiment, une envie soudaine, une haine attisée depuis l’adolescence, un besoin irrémédiable de devoir atténuer la présence d’une personne qui vous rendez plus faible aux yeux du monde … Mais si tout n’était qu’illusion et qu’au final rien de cela était vrai sous cet angle là du moins, que de feriez vous ? Fuir ? Prendre le large pour réfléchir en solitaire dans une forêt exclu de la ville monde et vous dire que le temps passerez en emportant avec lui le souvenir de l’être que envahissez le plus vos pensées ? Oui, certainement.

Le jeune au reflet de cuivre avait pris une décision qui semblait unique et vitale pour lui, s’il tenait a conserver son esprit tel qu’il le demeurait depuis la découverte de son pouvoir et la mort de celle qu’il chérissait autant, il y a désormais fort longtemps. Le don qu’il le rendait hors du commun, qui faisait de lui un prodige, le poussait a maitriser son esprit au plus calme possible afin de garder le contrôle de ses pensées complexe et incurvées de gravité sans borne. Le malin qui agitait sa conscience s’amusait a le torturé comme un idée malsaine venue de son imagination, mais là était guère le cas. Lorsqu’il était monté sur le toit, les derniers feuilles de la nature tournaient en harmonie autour de lui tel un tourbillon de mélodie calme et douce ; et cette mélodie avait finit leur course aux abords de la présence de la brune pour qui la haine était devenu passionnelle mais presque sans définition. Il lui avait alors mentionné qu’elle n’aurait a être désagréable envers sa personne puisqu’il partait a son tour, pour une contrée de verdure et de solitarisme pendant quelques temps. Il n’avait pas osé lui jetait une œillade furtive pour ne pas avoir son visage en guise de dernier souvenir, déjà le son de sa voix en devenait insupportable. Des lors, il prit le chemin de la sortie, jusqu’à ce qu’elle l’interpelle avec sa voix cristalline en lui répliquant. « Ne pars pas. ».

Ne pas partir. Lui qui fuyait depuis toujours son existence d’humain - si l’on pouvait le dire s’entend - de phénomène de foire, lui qui attendait impatiemment que la mort vienne le frapper. Et rien. Pourquoi fallait il que le cœur l’emporte sur sa raison lorsqu’il s’agissait d’elle. Elle était un petit rat de marrez qui avait fait qu’il c’était retourné pour l’écouter. Une conversation qui semblait longue mais nécessaire pour qu’ils éclaircissent le lien qui pouvait les retenir ici, dans un corridor qu’ils avaient si souvent traversé ces dernières années. Jude avait raison sur un point de ses paroles. Il la fuyait parce qu’elle représentait ce qu’il lui faisait le plus peur et ce qu’il redoutait le plus a savoir une attache. L’ange rigolard remarqua des lors que le regard vert émeraude de la muse de ses songes, était quelques peu remplis d’eau sans pour autant que cela se voit. Pourtant ses yeux reconnaissable entre tous brillait et il ne fallut pas fort longtemps pour que Zeke s’en aperçoit a son tour. « La réalité se fuit toujours de toute façon. Pourquoi répondre par une autre question alors que l’on cherche tous deux la réponse ?! ». Sa voix mélodieuse se perdit ensuite dans un silence qu’il voulait apaisant et doux. Cependant la peine qu’il voulait venait d’infligé au feu de la flamme le rendait responsable de son malheur. Il comprit derechef que sa destinée était liée a la sienne. Se penchant a sa hauteur, près de son oreille il lui murmura. « La vie n’est pour moi qu’un hasard, et le sort de la mienne est lié a la tienne dans un certain sens. ». Le pianiste aux traits impassible plongea des lors son regard écorce dans le vert océan de celle qu’il serait peut être sa source d’espoir. Un rire enjôleur incrusta le coin de ses lèvres et ce sourire s’adressait a une seule et unique personne, la Deschanels.

Elle ne savait pas ce qui l’avait poussée à arrêter le jeune homme, à lui supplier de rester par trois petit mots qui furent un impact insoupçonné. Elle le rattrapa malgré elle et se retrouva face à sa nouvelle obsession, la plus forte qu’elle est connue. Respirant doucement, elle tenta de trouver l’air qui lui manquait et de calmer ses ardeurs et son cœur qui battait la chamade en elle au seul regard du prodige. Un long moment de silence s’émissa tranquillement puis ils commencèrent à argumenter, à se répondre aussi froidement que possible simplement pour ne pas montrer à l’autre qu’ils sont faible l’un face à l’autre. Jude croyait que le jeune Wood regrettait amèrement de l’avoir embrassé quelques jours plus tôt, elle lui avait même demander pourquoi il l’avait fait alors qu’il regrettait tant ce geste pour prendre la fuite ainsi. Sa question resta en quelque sorte sans réponse alors qu’il s’approcha près d’elle pour parler à voix basse, comme si quelqu’un pouvait entendre le sujet de leur discussion.

Le souffle chaud du jeune homme se glissant tel un caresse sur la nuque et la clavicule la douce, la faisant frissonner le long de sa colonne vertébrale, n’arrangeait rien à la situation. Elle refoula les larmes qui tentait de s'échapper et fuiya tant bien que mal le regard du pianiste. Elle le fuyait sans trop savoir pourquoi, elle savait que c’était mal parce que sa meilleure amie en était dingue malgré elle. Elle le fuyait parce qu’il représentait à ses yeux tout ce qu’elle tentait d’éviter dans sa vie, soit l’amour, l’amitié ou tout sentiment aussi fort que ceux-ci. Malgré toutes ces raisons évidentes, un grave doute vagabonda dans les pensées de la belle, à chercher la vrai raison qui la faisait fuir. Elle se devait de tout expliquer à son amie avant qu’il ne soit trop tard mais pour le moment tout ce qui occupait ses pensées était l’adonis devant elle et si Logan entrait dans sa tête maintenant ce serait atroce.

Elle écouta les paroles du jeune homme tout en tentant d’éviter de penser à son souffle contre sa nuque ou encore à ses yeux dans les siens ou pire, leur baiser en début de semaine. Elle se devait d’être forte, d’être distante et de garder son caractère habituel, froid et dure. La Deschanels recula d’un pas, montant ainsi une marche plus haute pour marquer une distance entre eux, évitant toujours son regard.

« La réalité se fuit toujours de toute façon. Pourquoi répondre par une autre question alors que l’on cherche tous deux la réponse ?! »

« Parce que la réponse est impossible, qu’elle n’est pas envisageable »

Elle se tourna brusquement et le regarda droit dans les yeux tout en croisant ses bras contre sa poitrine. Jamais ils ne pourraient envisager quoi que ce soit tout les deux, c’était simple.. ils se devaient de s’éviter, de faire comme si rien ne c’était passé.. mais était-ce possible? Franchement, la rouquine le croyait guère. Elle n’avait pas répondu à la seconde réplique du musicien bien que ce fut difficile de ne pas craquer face à ce regard, à cette voix.. son regard se posa sur les lèvres du jeune homme un instant avant de revenir à la réalité et de passer aux côtés de celui-ci pour descendre quelques marches sans rajouter quoi que ce soit aux derniers mots qu’elle venait de prononcer.

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« La Vérité, ou satisfaction de l'esprit, et la Passion, ou excitation du coeur, bien qu'elles soient, dans une certaine mesure, accessibles en poésie, sont bien plus facilement atteintes en prose. »
Edgar Allan Poe.

Parce que la réponse est impossible, qu’elle n’est pas envisageable

Elle l’est aussi pour ma part n’est crainte. Le fait de rester n’était donc pas une affirmation et cela je l’avais bien compris.

Dans moins d’une heure tu ne te souviendras plus de mon existence, fais moi confiance.