Attente d'intervention [libre]

La trotteuse poursuivait son chemin, et moi, l'air rêveur, je ne pouvais en détacher mon regard. Elle passa alors le douxième nombre et le bip de ma montre m'indiqua qu'il était 23h00. J'étais de permanence depuis 18h00 et le début de soirée avait été plutôt calme. Il avait fallu intervenir pour une fuite de gaz et pour deux évacuations préventives seulement. Personnellement, je n'avais même pas quitté la caserne...

Assis dans le sofa de la pièce "repos", je suivais patiemment les aiguilles en pensant à tout et à rien. J'étais seul dans la pièce et il me tardait de quitter l'endroit pour servir à quelque chose.

Ce que j'aimais dans ce métier, c'est que j'étais utile. Sauver la vie des gens, c'est génial ! Mais j'étais loin de faire ça pour une quelconque reconnaissance. Non, c'était une passion, une vocation certainement. Et il était préférable d'avoir cette fameuse vocation ; car être pompier n'était pas de tout repos et il fallait considérer le fait que la vie de famille pouvait être réduite, que le mental devait suivre et que les heures de sport ne se comptait presque plus.

La porte s'ouvrit subitement et me sortit alors de mes pensées et divagations.